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Réchauffement climatique : Les poissons souffrent aussi !

La taille des poissons devrait diminuer de 20 à 30% si les températures des océans continuaient de grimper à cause du changement climatique. Une autre preuve de l’adaptation des animaux aux changements climatiques.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique publiée dans Global Change Biology le 21 août 2017, les poissons devraient rétrécir. La raison? Les changements climatiques, qui entraîneront une baisse de l’oxygène dans les océans et forceront les poissons à cesser de grandir pour pouvoir répondre à leurs besoins (en oxygène, donc). Des estimations de 2013 avaient déjà prédit cette diminution de la taille des poissons, mais Daniel Pauly et William Cheung fournissent des explications plus approfondies. «Les branchies ne peuvent pas fournir suffisamment d’oxygène pour un corps plus grand, donc les poissons cessent de grossir», expliquent-ils. Les changements climatiques entraîneront une baisse de l’oxygène dans les océans. «Les poissons, en tant qu’animaux à sang froid, ne peuvent pas réguler leur propre température corporelle. Lorsque leurs eaux se chauffent, leur métabolisme accélère et ils ont besoin d’oxygène pour maintenir leurs fonctions corporelles», ajoute William Cheung, co-auteur de l’étude, professeur agrégé à l’Institut pour l’océan et les pêches et directeur des sciences du programme Neureus.

D’après Daniel Pauly, auteur principal de l’étude et chercheur à Sea Around, à mesure que les poissons atteignent l’âge adulte, leur besoin en oxygène augmente car leur masse corporelle devient plus grande. Cependant, les branchies ne grandissent pas au même rythme que le reste du corps. La morue, par exemple, augmente son poids de 100% mais ses branchies ne grandissent que de 80%, voire moins. Les chercheurs expliquent donc que cela oblige les poissons à réduire leur croissance pour pouvoir répondre à leurs besoins avec le peu d’oxygène dont ils disposent. Ils ont appelé cette hypothèse la «théorie de la limitation de l’oxygène des branchies». Certaines espèces peuvent être plus affectées, comme le thon, qui se déplace rapidement et nécessite plus d’énergie et d’oxygène. Il pourra donc être amené à devenir encore plus petit, proportionnellement à l’augmentation des températures. La réduction de la taille des poissons aura un impact sur la production halieutique, mais aussi sur l’interaction entre les organismes dans les écosystèmes. 



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