Provinces du sud : Un plan pour suivre l’état d’avancement des projets
Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a présidé la réunion de suivi de l’état d’avancement des projets lancés dans le cadre du nouveau modèle de développement des trois provinces du sud.
Le suivi des réalisation faites dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du sud a été au centre des échanges qui ont eu lieu, mercredi à Rabat, entre des membres du gouvernement, des présidents et walis desdites provinces et le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit. Ce dernier a ainsi présidé une réunion pour faire le point sur la cadence d’exécution et l’état d’avancement des projets annoncés en 2015 par le roi Mohammed VI à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte pour une enveloppe budgétaire globale de 77 MMDH. Le ministre de l’Intérieur a profité de l’occasion pour souligner cette rencontre dédiée au suivi des chantiers lancés dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakiaa El Hamra et Dakhla-Oued Ed-Dahab pour annoncer que des réunions de ce genre se tiendront désormais de manière périodique, tous les trois mois, sous sa présidence. «Un programme de visites ministérielles est prévu à partir de la semaine prochaine pour assurer le suivi des projets en cours d’exécution», a-t-il ajouté à l’attention de ses partenaires de travail.
Par ailleurs, les présidents des trois régions ont appelé à établir davantage de coordination et de contacts avec les différents intervenants dans l’exécution des projets en cours de réalisation et ont exhorté les partenaires à verser le reste de leurs contributions financières afin que l’enclenchement des projets ne soit pas bloqué par des retards de forme.
Rappelant que ce nouveau modèle de développement des provinces du sud est bâti sur une vision de développement intégrée, fondée sur une analyse objective de la situation dans ces régions, puis vise la création de pôles de compétitivité et repose sur des piliers majeurs, à savoir le développement économique, la promotion sociale, la bonne gouvernance, la durabilité et le renforcement de la connectivité. Ces axes ont été matérialisés sous forme de 200 projets structurants au profit desquels ladite enveloppe de 77 MMDH sera affectée, tel que décidé lors de la visite royale à Laâyoune le 5 novembre 2016. L’état d’avancement des travaux de ces projets ainsi que la clarté de la vision concernant le respect des dates butoirs fixées, semble satisfaisant et les travaux devraient s’achever en 2021 tel qu’initialement prévu, parfois même avec quelques semaines d’avance sur certains projets. Rappelons que le modèle de développement des provinces du sud repose sur trois piliers : les équipements de base, l’aménagement du territoire national (28 MMDH), les programmes économiques (46 MMDH) ainsi que les programmes sociaux, dont ceux culturels (4 MMDH).
Le plan contient des chantiers d’envergure tels que l’axe routier reliant Tiznit et Dakhla, le port de pêche maritime de Dakhla, le chantier de dessalement de l’eau de mer ainsi que les projets structurants liés aux secteurs des phosphates et de son développement (19 MMDH) et aux énergies renouvelables (plus de 10 MMDH). À terme, il est prévu la création de pas moins de 120.000 emplois et de développer ces 3 régions de manière à les ancrer en tant que lien entre la profondeur africaine du Maroc, ses régions du nord et ses partenaires européens. Notons que la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra sort du lot en captant 41,6 MMDH d’investissements sur les 77 MMDH prévus, avec le lancement des travaux de réalisation de 50 projets pour une enveloppe de 23 MMDH, sur les 200 initialement programmés.
Parmi eux, le premier tronçon relie Laâyoune et Tarfaya, le programme de développement industriel de «Phosboucraa», le projet de la Technopôle Foum El Oued et deux unités de production photovoltaïque. Côté financement, sur la période allant de 2016 à 2027, les transferts de l’État s’élèveront à 19,2 MMDH, tandis que la contribution des régions sera de 5 milliards. Le renforcement de la gouvernance de cette manne financière passera par l’opérationnalisation d’un fonds interrégional pour l’impulsion économique afin d’assurer la traçabilité des fonds mobilisés.