Nadal a décimé ses adversaires pour s’offrir la Decima
Rafael Nadal a confirmé dimanche son statut de meilleur joueur de terre battue de tous les temps en soulevant pour la dixième fois la Coupe des Mousquetaires. La victoire acquise dimanche face à Stan Wawrinka parachève un tournoi exemplaire et symbolise sa domination totale à Roland-Garros. 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et donc 2017. Vous pouvez compter, ça fait bien dix titres pour l’Espagnol. Rafael Nadal, qui était déjà le seul joueur à compter neuf victoires dans un même tournoi du Grand Chelem, a fait un pas de plus dans la légende, dimanche, en soulevant la Coupe des Mousquetaires pour la dixième fois. Dans l’ère moderne, seuls l’Américain, Pete Sampras et le Suisse, Roger Federer, tous deux vainqueurs à sept reprises à Wimbledon, approchent ce record. Pour remporter ce dixième trophée à Roland-Garros, Nadal n’a pas concédé le moindre set. C’est la troisième fois de sa carrière qu’il réalise cet exploit sur terre battue parisienne après 2008 (victoire sur Federer en finale) et 2010 (succès sur le Suédois Robin Söderling en finale).
En termes de jeux concédés, la performance de Nadal est également impressionnante. Le Majorquin, qui n’en a jamais perdu plus de quatre par set dans ce tournoi, a lâché seulement 35 jeux sur l’ensemble de la compétition. Seul Björn Borg a fait mieux que lui, toujours à Roland-Garros, en 1978. Sur la route de cette «Decima», Nadal a notamment corrigé le Géorgien Nikoloz Basilashvili au troisième tour en ne lui laissant qu’un seul jeu (6-0, 6-1, 6-0). C’était la première fois que Nadal concédait aussi peu de jeux dans un match en cinq sets sur terre battue (son record était de trois avant le début du tournoi). Et c’était du jamais-vu à Roland-Garros depuis 2008 et la défaite de Fabrice Santoro contre David Ferrer sur le même score.
Le bilan de Nadal à Roland-Garros est presque miraculeux. Il l’a porté dimanche à 79 victoires pour seulement 2 défaites. L’Espagnol s’était incliné en huitièmes de finale de l’édition 2009 contre le Suédois Robin Söderling et en quarts de finale, en 2014, face au Serbe Novak Djokovic. L’an dernier, il avait déclaré forfait avant son troisième tour contre son compatriote Marcel Granollers. Rafael Nadal n’a pas seulement remporté dix Roland-Garros. Il a aussi gagné deux fois Wimbledon et l’US Open et une fois l’Open d’Australie, ce qui fait quinze trophées du Grand Chelem, soit un de plus que l’Américain Pete Sampras. Le record est détenu par Roger Federer, avec 18. Trois Majeurs d’écart seulement, voilà qui donne rétrospectivement une sacrée valeur à l’Open d’Australie décroché en janvier dernier par le Suisse, vainqueur de l’Espagnol en cinq sets. L’exploit réalisé dimanche par Rafa aura d’importantes retombées, aussi bien sportives qu’économiques, puisque lundi, Rafael Nadal sera n°2 mondial derrière l’Écossais Andy Murray et gagnera alors 2 places au classement ATP. Il n’avait plus occupé cette place depuis octobre 2014. Sa victime dimanche, Stan Wawrinka, sera 3e. Vainqueur l’an dernier à Paris, Novak Djokovic va lui tomber à la 4e place, son plus bas classement depuis octobre 2009.
Économiquement parlant, on ne parle plus de matches gagnés mais d’euros. Vainqueur dimanche, Nadal enregistre l’arrivée sur son compte en banque de la coquette somme de 2,1 million d’euros. Au cours de sa carrière, le Majorquin a déjà gagné 83,6 millions de dollars, soit environ 74,7 millions d’euros.