Cooper Pharma décline sa stratégie africaine
Cooper Pharma, leader national du secteur pharmaceutique, vient de signer un exercice 2016 prometteur avec le développement de sa stratégie en Afrique et l’augmentation de son potentiel d’exportation.
Le leader marocain de la production pharmaceutique, Cooper Pharma, entame 2017 sous de bons auspices. Premier industriel national, devançant des multinationales de renom présentes sur le territoire marocain, Cooper Pharma s’est engagé depuis bientôt 18 ans dans le développement de sa stratégie africaine et Moyen-Orient en multipliant les installations d’usines en propre ou en joint-venture avec des partenaires qui partagent sa vision. Et cette vision, assumée dans le cadre de la coopération Sud-Sud, Cooper Pharma la veut porteuse de valeurs et doit répondre aux besoins concrets du continent et de la région. «Cooper Pharma est née de la volonté exprimée par des pharmaciens marocains de coopérer ensemble pour construire un modèle durable pour le pays. C’est grâce à cela et à la vision éclairée de Hassan II que le Maroc a pu s’affranchir très tôt de la tutelle des importations en termes de médicaments», explique Ayman Cheikh-Lahlou (photo), son directeur général.
S’exprimant lors d’un point de presse, organisé mercredi 29 mars, au sein du nouveau siège casablancais de la société, fraîchement inauguré, Cheikh-Lahlou n’a pas versé dans la langue de bois. Arborant également la casquette de président de l’Association marocaine de l’industrie pharmaceutique (AMIP), il a déclaré que «le Maroc est aujourd’hui le deuxième pays africain le plus structuré et le plus productif dans le secteur». En effet, le royaume compte aujourd’hui pas moins de 46 laboratoires qui respectent à la fois les normes européennes et américaines. Cette double reconnaissance permet aux produits pharmaceutiques marocains de s’exporter beaucoup plus aisément, notamment en Afrique subsaharienne où le groupe est particulièrement ancré, et dans des pays d’Europe tels que la République tchèque où Cooper possède une filiale.
Par ailleurs, le DG du groupe a mis le focus sur l’écosystème que la société qu’il dirige a réussi à mettre en place, et qui a permis la concrétisation de près de 40.000 emplois, dont 10.000 directs et 32.500 indirects, avec un taux d’encadrement de 20% (doctorants, pharmaciens, ingénieurs, etc.). Et au sein de cet écosystème, l’on retrouve 61 grossistes et 12.000 pharmacies réparties sur tout le Maroc. Une couverture plus que satisfaisante, mais qui est appelée à s’améliorer avec l’introduction de nouveaux dispositifs innovants. «Le Rwanda a été pour nous une agréable surprise. En sortant de notre zone de confort et en investissant dans un pays et une région qui nous sont étrangers, nous avons découvert des méthodes de livraison des médicaments par drones. C’est dire la marge d’innovation couverte par ce pays, qui devrait nous inspirer», confie Cheikh-Lahlou. L’intérêt pour le Rwanda n’est pas «innocent», puisque le groupe s’attend à l’inauguration prochaine (début 2018) de son unité industrielle, s’étendant sur 20.000m², dédiée à la fabrication d’antibiotiques bêta-lactamines devant améliorer l’accès des populations à des médicaments de qualité à des prix accessibles.