Sports

Comité exécutif de la CAF : Lakjaâ lorgne une place

Pour occuper un poste stratégique au sein du comité exécutif de la CAF, dont les élections auront lieu le 16 mars à Addis-Abeba, le président de la FRMF, Faouzi Lakjaâ, a multiplié les voyages et les partenariats avec plusieurs fédérations africaines. Les détails de la diplomatie du ballon rond…

Parallèlement à l’offensive diplomatique pour revenir au cœur de la politique africaine avec notamment le retour dans l’Union africaine, le Maroc va tenter de se faire une place au sein du comité exécutif de la CAF. La Confédération africaine de football va ainsi désigner, à Addis-Abeba, un nouveau président ainsi que son nouveau comité exécutif pour la période 2017-2021.

Pour rappel, le royaume a toujours souffert d’une sous-représentation au sein de l’instance du football africaine, puisqu’on ne dénombre que sept membres représentant le pays dans l’organigramme de la CAF. Il s’agit de Hicham El Amrani, en sa qualité de secrétaire général, Said Belkhayat, de la commission d’organisation de la CAN, Faouzi Lakjaâ, membre de la commission d’organisation du championnat d’Afrique U20, Mohamed Boudrika, membre de la commission d’organisation des compétitions interclubs, Belaid Lghern, représentant de zone de la commission des arbitres, ainsi que Mustapha Badri et Mohamed Mkrouf, de la commission des médias. Jeudi, Faouzi Lakjaâ va tenter un tour de force pour reporter le siège stratégique de la présidence de la zone Afrique du Nord. Sur les starting-blocks, on retrouve également deux concurrents de taille: l’indéboulonnable président sortant, l’Algérien Mohamed Raouraoua, et le Libyen Anouar Tachani.

Objectif CAF
Une élection, ça se prépare. Pour gagner les cœurs et les esprits, Faouzi Lakjaâ a mis les petits plats dans les grands pour optimiser ses chances de remporter ce scrutin stratégique pour le Maroc. Lors de la CAN 2017 qui a eu lieu au Gabon, Faouzi Lakjaâ a été le premier arrivé et le dernier à quitter ce pays. Objectif : une grosse opération de communication et de lobbying visant le président de la CAF, Issa Hayatou, ainsi que les autres membres qui comptent au sein de l’instance du football africain. «Lakjaâ a remarquablement enterré le différend qu’avaient le Maroc et la CAF quand le royaume a refusé d’organiser la CAN en 2015 en raison de l’épidémie d’Ebola et le recours du président de la CAF devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), ce qui a failli coûter au Maroc un gel de la participation des clubs et de la sélection marocaine dans les compétitions africaines», analyse un membre fédéral. Après le Gabon, Faouzi Lakjaâ a multiplié les déplacements en Afrique, si bien que certains médias ont parlé de millions de dirhams dépensés en voyages, venant même à considérer Lakjaâ comme le président le plus dépensier de l’histoire de la FRMF.

La saison des moissons
De retour au Maroc, le travail de Faouzi Lakjaâ s’avère payant puisqu’on assistera à un ballet des présidents de plusieurs fédérations africaines venus signer des accords de partenariat avec la FRMF. Il s’agit notamment du Burundi, de Rwanda, du Burkina Faso, de la Gambie, du Bénin… au total, 30 pays ont déjà paraphé des accords avec le Maroc. En vertu de ces accords, la FRMF met à la disposition de ces pays les infrastructures sportives du royaume pour des stages de préparation, ainsi que le savoir-faire du Maroc en management et en médecine sportive.

Ces accords sont-ils une garantie pour s’adjuger les votes de certains pays ? «Aujourd’hui, personne n’est en mesure de répondre par l’affirmative, et les tractations dans les coulisses vont bon train pour permettre à Lakjaâ d’écarter le candidat algérien Mohamed Raouraoua, dont l’action au sein de la CAF a toujours attiré la susceptibilité des Marocains», précise notre source.

L’autre enjeu de cette élection consiste en la réélection du nouveau président de la CAF. Si le président sortant, Issa Hayatou, devrait normalement rempiler grâce notamment au Maroc, la surprise peut venir du candidat outsider Ahmad Ahmad, président de la Fédération malgache de football, qui plaide pour la rupture avec l’ère Hayatou. En prenant une place stratégique dans l’organigramme du football africain, le Maroc aura plus de chance d’arracher l’organisation de compétitions majeures, dont la CAN 2025 et la Coupe du monde 2026. Mais le test grandeur nature de l’élection, qui aura lieu ce jeudi, va consister en la tentative du Maroc d’organiser le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2018) qui était prévu au Kenya, avant que la CAF décide d’écarter ce pays en raison du retard accusé dans la construction des infrastructures nécessaires à l’organisation de cette compétition.


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