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Crédit du Maroc : 2016, l’année de la résilience

Crédit du Maroc affiche des résultats 2016 plus que solides. L’exercice passé a été témoin d’un rebond significatif de son RNPG, s’établissant à 309 MDH.

Le Conseil de surveillance du Crédit du Maroc (CDM), présidé par Saïda Lamrani Karim, est sorti satisfait de l’examen des comptes arrêtés au 31 décembre 2016. Lors d’un point de presse tenu hier à Casablanca, CDM a annoncé un résultat net part du groupe (RNPG) en augmentation de 100% par rapport à son niveau de 2015, s’établissant à 308,8 MDH, alors qu’il dépassait à peine la barre des 80 MDH en 2015. Pour ce qui est du produit net bancaire, celui-ci s’est établi à 2.164,5 MDH, en augmentation de 3,4% par rapport aux 2.093,9 MDH réalisés au terme de l’exercice 2015. Son résultat brut d’exploitation a atteint 1.029,2 MDH en 2016, contre seulement 909,7 MDH en 2015, soit une augmentation de +13,1%. La filiale du français Crédit Agricole a totalisé, au terme de l’exercice passé, une collecte bilan et hors bilan en progression de +3,2% à 46.086 MDH. Une performance attribuable au développement du fonds de commerce, porté essentiellement par la hausse des comptes à vue de +8,6%, ainsi que de celle des comptes d’épargne de +1,9%.

Cap sur 2020
La dynamique commerciale du groupe, observée tout au long de l’année passée, a donné raison, par les résultats obtenus, à la stratégie adoptée par Baldoméro Valverde, président du directoire de CDM. Ce dernier a déclaré à ce sujet que «les équipes de CDM se sont mobilisées pour faire du Cap 2020 une réussite. L’optimisation des coûts nous a permis de recentrer les efforts sur les foyers les plus porteurs, en limitant la charge des métiers connexes et ceux externalisés. Nous avons ré-internalisé un certain nombre de départements, et cela nous a même permis de faire des économies en plus d’être largement plus efficaces». De plus, la filiale marocaine a totalisé 37.182 MDH en termes d’emplois clientèle, affichant une progression de +0,5% par rapport à l’exercice précédent. Les Crédits aux particuliers et entreprises ont, pour leur part, enregistré une hausse de +4,1% et se sont établis à 34.080 MDH. Ainsi, CDM continue de renforcer son ancrage dans le domaine du crédit immobilier dont les encours progressent de +3,9%.

Les autres catégories de crédits confirment aussi cette tendance haussière et enregistrent des croissances de +6,8% pour le crédit à l’équipement et de +2,9% pour le crédit à la consommation. À l’évidence, l’année 2016 a été celle de la résilience et de l’accélération des projets structurants, ainsi que de nouvelles offres sur l’ensemble des marchés. La banque a, en effet, été particulièrement active dans le financement de l’économie marocaine, à travers le lancement de campagnes commerciales d’envergure nationale telles que IMPOSTA7II 2 pour le crédit immobilier à des taux très compétitifs, BELKHEF pour le crédit à la consommation et la campagne COMEX pour le Commerce extérieur. Les crédits immobiliers ont grimpé de +3,9% entre décembre 2015 et décembre 2016, atteignant un niveau de 14.218 MDH. Les dépôts clientèle sont arrivés à 46.086 MDH au terme de l’année passée, en hausse de +3,2%.

Par ailleurs, CDM a lancé, dans le cadre de son partenariat avec Saham Assurance, sa nouvelle gamme d’assurance LIBERIS, porteuse de plusieurs nouveautés et d’améliorations notables pour le client, dans le contenu des offres et la qualité de service. Toutefois, il est important de noter que ces performances ont été réalisées dans un contexte macroéconomique exceptionnellement défavorable, caractérisé par une baisse tendancielle des taux d’intérêt et par une faible croissance des crédits.

Baisse des charges générales
CDM a réussi l’exploit de maintenir à la baisse ses charges générales d’exploitation, contenues à 1.135 MDH, en recul de -4,1% par rapport à 2015. Le coefficient d’exploitation 2016 a ainsi été ramené à 52,5%, contre 56,6% une année auparavant. Pour rappel, les charges générales d’exploitation de l’exercice 2015 tenaient compte de l’impact du contrôle fiscal pour -79 MDH. En conséquence de quoi, le résultat brut d’exploitation s’est adjugé ce gain de +13,1%. Aussi, grâce à sa politique prudente et rigoureuse en matière de couverture des risques, CDM affiche au terme de l’exercice 2016 une baisse des créances en souffrance et un coût du risque de 500 MDH en recul significatif de -34,7%, et ceci tout en portant son taux de couverture à 78%. Il est à noter que les résultats intègrent l’impact des fermetures des représentations à l’étranger, conformément à la norme comptable IFRS5.

Banque pionnière
Pour ce qui est des perspectives 2017, Valverde n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude face à la vague d’incertitudes qui caractérisera le secteur tout au long de l’exercice en cours. Il a néanmoins annoncé l’ambition de CDM pour développer la base clients et la rendre plus importante, devenir la banque de référence du financement des ménages, monter encore en puissance pour ce qui est de la bancassurance (considérée comme le second métier de CDM et du Crédit Agricole), développer une nouvelle banque privée, développer des solutions de financement corporate et enfin entériner l’excellence dans le relationnel du groupe. Pour CDM, la banque de demain se doit d’être digitale, humaine et participative. Ce qui emplie de confiance le président du directoire puisque «CDM a été la première à introduire au Maroc le concept de banque en ligne, CDM a toujours été une banque à dimensions humaines et CDM n’a pas besoin de s’allier à un groupe étranger pour sa finance participative, puisque la maison-mère, Crédit Agricole, s’est spécialisée depuis des années dans ce segment», a-t-il affirmé.



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