La présence d’ARaymond au Maroc s’inscrit dans le long terme
ARaymond Maroc a procédé, mercredi dernier, à l’inauguration de son nouveau site de production. À cette occasion, Hakim Rihane, directeur général de l’entreprise explique la stratégie du groupe concernant le Maroc et les projets de la filiale à court et moyen termes.
Les Inspirations ÉCO : À quelle stratégie la présence d’ARaymond au Maroc répond-t-elle ?
Hakim Rihane : Le déploiement d’ARaymond au Maroc vise avant tout à répondre à la demande créée suite à l’installation dans le royaume de nos clients, à savoir les constructeurs tels que Renauld, PSA ou encore des équipementiers tels que Riedel, Delphi ou encore les câbleurs tels que Yazaki, Sumitomo et Leoni. Cela permet également au groupe de renforcer son réseau collaboratif qui inclut désormais le Maroc, donc l’Afrique. Il convient par ailleurs de souligner que le Maroc offre aujourd’hui, grâce à la politique des écosystèmes initiée par le gouvernement, une opportunité d’intégration et de développement industriels au niveau local. Par conséquent, la présence d’ARaymond au Maroc ne s’inscrit pas dans une stratégie de délocalisation mais d’accompagnement sur le long terme du développement de son industrie de plasturgie automobile.
Quels sont, selon-vous, les atouts d’ARaymond Maroc face à la concurrence locale ?
ARaymond Maroc, rappelons-le, s’appuie sur l’expérience de 150 ans du groupe ainsi que sur un réseau de 6.200 collaborateurs présent dans 25 pays avec 11 bureaux d’études et 25 sites de production, ce qui permet à l’entreprise, en plus de disposer de plus 1600 brevets actifs, de démarrer avec les meilleures pratiques autant en ce qui concerne l’amélioration continue de nos process que la gestion et le coaching de nos effectifs tout en maintenant des standards mondiaux. Par ailleurs, en plus de fournir à nos clients des produits standards, nous leur offrons la possibilité d’obtenir des produits correspondant à leurs besoins spécifiques en les intégrant à travers une démarche de co-développement. Il faut savoir que, selon une étude que nous avons menée récemment, toute voiture, quelle qu’en soit la marque, porte aujourd’hui en moyenne 500 composantes venant des usines d’ARaymond Network.
Quelles on été les réalisations majeures de l’entreprise en 2016 ?
En 2016, ARaymond Maroc a changé son business model en se dotant de son propre site de production. Au départ, notre capital était de 11 MDH puis nous avons investi 12 MDH dans un matériel neuf, ce qui fait un total cumulé de 16MDH investis au Maroc. Durant la même année, nous avons, en un temps record de 6 mois, effectué les travaux d’aménagement du nouveau site de production, recruté et formé notre équipe composée de 28 personnes (100% marocaines), réussi des audits clients, obtenu les accords de fabrication puis lancé la production et acquis la certification iso 9001 après 3 mois d’exploitation. En termes de performances, nous avons produit 2 ,5 millions de composantes et réalisé un CA de 23MDH.
Quels sont vos objectifs à court ou à moyen termes ?
Entre 2017 et 2018, nous comptons investir 10 MDH dans de nouvelles machines de production et mettre en place une cellule d’ingénierie. Nous comptons également introduire la filière des clips qui est pour l’heure inexistante au Maroc. Il s’agit là d’autant de projets qui nous permettront de nous positionner comme leader des productions de pièces de fixation au Maroc. S’agissant des perspectives, nous tablons sur 30 MDH de chiffre d’affaires en 2017 et 50 millions en 2018 tout en portant notre effectif à 50 personnes.
CARTE DE VISITE
ARaymond Maroc est la filiale d’ARaymond Network, un groupe spécialisé dans l’automobile (qui représente 95% de son activité), la santé, l’agroalimentaire, le photovoltaïque. Le réseau est présent dans 25 pays sur 4 continents et dispose de 11 bureaux d’études et 25 sites de production avec à son actif 1.600 brevets actifs et 25.000 références pour un chiffre d’affaires d’1 milliard d’euros en 2016. La filiale marocaine du groupe a été ouverte en 2009. Elle a terminé l’année 2016 avec des investissements sur équipements neufs de plus d’un million d’euros en 2016. Pour 2017, elle prévoit de nouveaux investissements pour 700.000€ (équipements neufs).
