Éco-Business

Lutte contre la corruption : Les exportateurs sensibilisés

Transparency Maroc incite les exportateurs regroupés au sein de l’ASMEX à «rompre la chaîne de corruption», pour à la fois éviter les coûts engendrés et la réputation des compagnies marocaines.

Pour célébrer la journée mondiale de la corruption, célébrée par les Nations Unies le 9 décembre de chaque année, l’ASMEX, Transparency Maroc et Acte International se sont associés dans le cadre d’un atelier de travail tripartite organisé vendredi dernier à Casablanca. «Exportateur responsable, rompez la chaîne de la corruption !», a été choisi comme thématique de cet atelier destiné avant tout à mettre en lumière le dispositif national mis en place pour atténuer l’impact de la corruption dans le monde des affaires. Pour Ali Sadki, membre de l’ONG marocaine, et malgré les avancées légales et institutionnelles enregistrée après la Constitution de 2011, «les lois restent inefficaces avec une protection des dénonciateurs qui n’est pas encore arrivée à un seuil qui garantit l’implication de tous dans le lutte contre la corruption». Faisant le bilan de la lutte contre la corruption, Sadki constate que «l’impact de la corruption est dévastateur et touche l’ensemble des composantes de la société, ce qui enfonce davantage la crise de confiance des citoyens et des pouvoirs publics avec un taux toujours élevé de l’indice de perception de la corruption».

Le représentant d’Acte International, Mohamed Bouzoubaâ, a pour sa part mis en relief plusieurs mécanismes qui sont utilisés dans le monde et qui seront en mesure de renverser la tendance. Parmi les outils cités par cet expert figure essentiellement le dispositif d’alerte interne et l’imposition du Code de conduite au sein des entreprises. «La France a adopté une loi courageuse (Sapin II), le 18 novembre 2016 et qui s’applique à toutes les entreprises qui emploient plus de 500 salariés et permettra entre autres de créer un registre des lobbyistes et une protection accrue des lanceurs d’alerte», a-t-il expliqué lors de cette rencontre. Il est à noter qu’une nouvelle norme de certification du système de management anti-corruption a été adoptée le 14 octobre 2016 après 4 années de négociations entre les délégataires de 20 pays.

La norme «ISO 37001», dont le Maroc devra adopter les mécanismes, permet d’évaluer le dispositif anti-corruption au sein des secteurs public et privé avec une unification des critères de jugement des dispositifs internes des entreprises et des administrations.  



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