Éco-Business

Maroc Cluster prend son destin en main

Ses promoteurs ont enfin décidé de se doter d’une vraie stratégie de moyen et long termes et d’un plan d’actions. Pour définir les bases de ce nouveau départ, ils se sont donné rendez-vous le 16 décembre prochain à Casablanca, en marge du MIDEST.

Maroc Cluster va enfin prendre son destin en main ! Ses membres, en l’occurrence les directeurs des 13 clusters marocains qui le composent (voir encadré) ont en effet décidé de passer à la vitesse supérieure pour lui permettre de jouer pleinement sa mission de réseau des clusters établis sur le sol marocain. Pour ce faire, ces derniers se sont donné rendez-vous le 16 décembre à Casablanca, précisément dans l’enceinte du parc d’exposition de l’Office des foires et expositions de Casablanca qui abritera le MIDEST 2016 (le Salon international de la machine-outils et de la sous-traitance industrielle, du 14 au 17 décembre 2016) pour y tenir une réunion qui devra jeter les bases de ce nouveau départ. «Notre objectif est de sortir de cette réunion avec une stratégie à moyen et long termes déclinée en plan d’actions», explique Noureddine Bouyakoub, directeur du CE3M (Cluster électronique, mécatronique et mécanique du Maroc) qui assure actuellement le secrétariat de Maroc Cluster. La réunion sera également l’occasion de discuter sur deux autres sujets non moins importants, à savoir le recrutement ou non de permanents chargés du suivi des activités du réseau et surtout le choix du statut juridique à attribuer à Maroc Cluster.

Selon Bouyakoub, «certains membres pensent qu’il est prématuré de parler de statut et de recrutement sachant que nous n’avons pas encore atteint la taille critique». Ces derniers font notamment référence à France Cluster, qui a monté sa structure il y a 18 ans lorsque son réseau comptait 15 clusters. À la question : Est-ce qu’il faut également attendre d’atteindre cette taille ou d’avoir les moyens financiers suffisants pour y aller ? Le directeur du CE3M rétorque par une réponse nuancée pour la première partie et tranchée pour la seconde. «La forme juridique de Maroc Cluster requiert l’avis de tous ses membres et un consensus. Tandis que pour les moyens financiers, notre réseau peut les trouver». Depuis sa création en décembre 2014, Maroc Cluster a en effet bénéficié de plusieurs appuis financiers et techniques. Sa tutelle, le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, lui, a financé la mise en place d’une plateforme digitale pour ses échanges et la mutualisation de ses ressources.

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres l’a également soutenu l’année dernière dans l’organisation de son Forum interclusters marocains. Dès sa création, la coopération technique allemande (GIZ) l’a accompagné en mandatant un expert de France Cluster pour l’installation du réseau. Dans le cadre de son Programme Taahil Al Mokawalat (TAM 3), notamment dans son volet «renforcement des capacités opérationnelles des clusters», l’institution allemande a approché Maroc Cluster pour recenser ses besoins. Le cahier des doléances lui a été remis et les actions d’accompagnement seront très prochainement lancées. Dans le cadre du projet «Mobilise» de l’Union européenne, notamment dans son Workpackage 2 sur le renforcement de la collaboration des «clusters» basée sur l’innovation, Maroc Cluster a bénéficié de plusieurs rencontres interclusters avec 40 clusters européens de différents secteurs. À l’issue de ces échanges de bonnes pratiques, Maroc Clusters a reçu les clusters suisse, espagnol et français avec qui il a signé des conventions de partenariat. Sans oublier ses échanges avec des clusters de Turquie, d’Italie, de Belgique et de Tunisie.


Les membres de Maroc Cluster

Les 13 clusters membres de Maroc Cluster sont basés dans diverses régions et opèrent dans divers secteurs, notamment :
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (Morocco Numeric Cluster),
L’électronique et la mécatronique (Cluster électronique, mécatronique et mécanique du Maroc – CE3M),
La valorisation des produits de la mer (Cluster océanopole de Tan-Tan) et (Cluster Agadir Haliopôlis),
Les produits de luxe dans l’agroalimentaire et le cosmétique (Cluster Menara de Marrakech),
Le textile technique (Cluster textile à usage technique),
Tissus de jeans (Cluster denin & casual wear),
Les matériaux de construction et l’efficacité énergétique à Settat,
Les technologies solaires (Cluster solaire),
L’environnement et le développement durable à Casablanca,
Les biotechnologies et agro-industrie à Meknès,
La ville intelligente, (Cluster Smart City à Casablanca),
La Smart City et l’économie verte à Oujda.



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