Le «Printemps arabe» a coûté à la région 6% de PIB depuis 2011
D’après la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) des Nations Unies, la vague d’insurrections du «printemps arabe», qui a secoué plusieurs pays à partir de début 2011, a coûté aux économies de la région dans les 614 milliards de dollars de croissance, l’équivalent de 6% du PIB.
Les changements de régime, les conflits persistants et la baisse des cours du pétrole ont fortement influencé la croissance dans les pays qui ont vécu les événements du Printemps arabe.
Entre 2011 et 2016, la croissance économique a été en chute libre dans des pays comme la Tunisie, le Yémen, l’Égypte, la Syrie et la Libye.
Cette conclusion a été émise sur la base des prévisions de croissance qui avaient été faites avant les soulèvements, lesquels ont fait tomber quatre dirigeants et plongé le Yémen, la Syrie et la Libye dans la guerre.
Ces conclusions représentent la première évaluation de ce genre effectuée par un organisme économique international. La Syrie, qui en est à sa sixième année de guerre, a subi depuis 2011 des pertes de 259 milliards de dollars touchant le PIB marchand et les comptes financiers.