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COP22, la Conférence de l’action

La vingt-deuxième Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP22) est celle de la concrétisation de l’accord historique de Paris. Nombreux sont les défis à relever.

La COP22 est celle de «l’action» et de «la mise en œuvre» de l’Accord de Paris. C’est le principal message véhiculé, à plusieurs reprises, aussi bien par les responsables marocains qu’internationaux. Cette conférence d’envergure internationale sera marquée par le partage de solutions en vue de la mise en œuvre des résultats de la COP21 à travers le renforcement de la mobilisation de tous les acteurs étatiques et non étatiques. Les enjeux sont de taille. La COP22  constitue, en effet, une étape majeure dans la lutte contre les réchauffements climatiques. Elle connaitra la participation des gouvernements, de la société civile ainsi que des parlementaires qui seront sensibilisés à la nécessité de défendre l’intégration de la dimension climatique dans les législations de leurs pays. Un Sommet des Consciences sera aussi tenu pour renforcer le dialogue interreligieux autour du climat.

L’ambition est de contribuer à l’adoption des procédures et mécanismes d’opérationnalisation de l’accord de Paris engageant 195 États à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et qui prévoit  de le maintenir le réchauffement planétaire «bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels» et de «poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C».  Pour atteindre les objectifs fixés, un plan d’action pour la période pré-2020 devra être adopté à Marrakech. Il portera sur l’atténuation, l’adaptation, le financement, le renforcement des capacités, le transfert de technologies et la transparence, en particulier en faveur des pays les plus vulnérables, notamment les petits Etats insulaires en développement et les pays les moins avancés.  

Sur le volet du financement, la COP22 sera  l’occasion de tracer une feuille de route concrète en vue de mobiliser les 100 milliards de dollars d’ici 2020 promis par les pays développés aux pays en voie de développement pour financer la transition énergétique  en procédant à une ventilation par  projets par pays, type de projets et sources de financements. Les montants mobilisés seront constitués essentiellement par des fonds publics issus majoritairement des pays développés qui devraient être distribués efficacement. L’objectif est également de susciter des mécanismes juridiques et financiers pour aider au financement des transferts technologiques environnementaux en faveur des pays en développement et allouer des ressources à la suppression des barrières pour accéder à ces technologies. On s’attend ce que la COP22 soit marquée par le renforcement des efforts de mise en œuvre des méthodes de comptabilisation de la finance climat, la réorientation des investissements et l’intégration du risque climat dans les investissements et les décisions publiques.

Le rôle du Royaume est d’interpeller les gouvernements sur leurs responsabilités. L’enjeu est également de convaincre les pays développés à réévaluer  à la hausse leurs ambitions relatives à leurs Contributions Déterminées au niveau National. Certains axes prioritaires pour l’agenda pré2020 devront être adoptés  en vue d’accélérer la  ratification de l’amendement du protocole de Kyoto et de soutenir les pays en voie de développement dans la préparation de leurs plans d’adaptation. À cet égard, l’objectif est que qu’un grand nombre de pays annoncent leurs plans d’adaptation durant la COP22.

La question de l’innovation n’est pas en reste. Elle sera au centre de la Conférence pour trouver des solutions au changement climatique et mettre sur les rails des avancées concrètes accélérant le transfert des technologies vers les pays les plus fragiles. D’ailleurs, le Maroc s’assigne pour objectif de faire en sorte que la COP22 apporte des solutions pour les pays les plus vulnérables, notamment l’Afrique. Ce continent sera d’ici 2050 le plus concerné par le changement climatique. S’agissant de l’organisation, le Maroc est mobilisé aussi bien sur le plan national qu’international pour réussir cet évènement majeur et relever tous les défis. Un des grands enjeux pour la présidence de la COP22 est le renforcement institutionnel du rôle voire de l’intégration des actions non-étatiques et territoriaux dans tous les processus de dialogue, de coopération, de négociation et de décision.  



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