COP 22 : L’Afrique se mobilise pour le droit à l’environnement
Experts nationaux et internationaux plaident, du 25 au 28 juillet à Rabat, pour le droit de l’environnement en Afrique. Les recommandations de cette rencontre seront remises aux autorités marocaines pour approbation à la COP 22.
Les enjeux sont de taille pour la mise en œuvre du droit de l’environnement en Afrique. Certes les instruments juridiques de protection de l’environnement sont nombreux. Mais, les engagements pris ne sont pas pleinement respectés. Pour relever les défis à la veille de la COP 22, experts nationaux et internationaux sont en conclave du 25 au 28 juillet à Rabat. La capitale accueille le deuxième colloque international sur le droit de l’environnement en Afrique sur le thème : «le programme de développement à l’horizon 2030 et l’environnement : quels enjeux et perspectives pour l’Afrique ?».
Les recommandations de cette rencontre internationale seront remises aux autorités marocaines pour leur soumission à la COP 22. De grands espoirs sont nourris dans ce rendez-vous d’autant plus que le Maroc sera la voix du continent noir qui souffre des aléas du changement climatique bien qu’il n’en soit pas responsable. Plusieurs aspects sont à prendre en considération. À leur tête figure la législation. À ce titre, souvent les lois ayant trait à l’environnement sont orientées vers la prévention.
C’est un aspect nécessaire mais insuffisant, comme le souligne le secrétaire général du ministère de l’environnement, Abdelouahed Fikrat. Il faut désormais, selon lui, s’orienter vers des législations axées sur le développement durable et la valorisation des richesses ainsi que l’encouragement du secteur privé tout en veillant au respect de l’environnement. Ainsi, l’expérience du Maroc est saluée par les pays africains. Le Royaume qui affronte de nombreux défis environnementaux a développé son arsenal juridique en matière de développement durable et de respect de l’environnement.
L’engagement du Maroc en faveur du développement durable, rappelons-le, s’est traduit par le lancement de la réflexion autour de la charte de l’environnement dès 2009 et son opérationnalisation en 2014. La charte qui constitue un tournant vers la transition verte érige en priorité le principe de la responsabilité élargie aussi bien des personnes morales que physiques en précisant les engagements de toutes les parties prenantes. Pour couronner ce processus, une stratégie nationale pour le développement durable vient d’être élaborée et devra être mise en œuvre dès 2017. Ces efforts devront être poursuivis pour combler les lacunes juridiques dans plusieurs secteurs.