Code de la mutualité : Grogne des médecins dentistes

Trois mois après leur appel au retour à la version de 2012 du Code de la mutualité, les représentants des médecins dentistes reviennent à la charge.
L’Ordre national des médecins dentistes (ONMD) «suit avec préoccupation et inquiétude le traitement du projet de loi n°109.12 portant Code de la mutualité que le gouvernement a déposé à la Chambre des représentants le 8 juillet 2015», c’est en ces termes que l’instance présidée par Mohamed Jerrar a qualifié son attitude observée depuis le mois de mars 2016 à l’issue d’une réunion avec le ministre de la Santé. Les représentants des médecins dentistes réitèrent dans leur nouvelle sortie la même demande exprimée il y plus de 3 mois, à savoir «l’adoption de la version initiale des articles 2 et 138 dans le texte initial du projet de loi conformément à ce qui a été validé par le Conseil de gouvernement le 13 septembre 2012».
Soutenu par la coalition des professionnels libéraux de la santé (CPLS), l’ordre ajoute dans son nouvel appel que l’approbation par le Parlement du projet de loi présenté dans sa version actuelle à la Chambre des représentants «limitera certainement les investissements privés des professionnels de la santé, chose que le gouvernement a fortement encouragé conformément aux hautes instructions royales, pire encore celui-ci peut amener à la disparition du secteur privé de la santé au Maroc», selon les termes du communiqué rendu public hier par l’ordre.
Un autre document a été également signé par toutes les parties intervenant dans le secteur libéral de la santé, lequel a été remis au chef du gouvernement, au président du Parlement et au DG de l’ANAM où se trouvent les lacunes recensées par les professionnels qui tournent essentiellement autour de l’impossibilité pour le patient de choisir son médecin et l’incompatibilité entre la gestion de l’assurance maladie de base et la création et la gestion des unités de soins, «en totale contradiction» avec les dispositions prévues dans l’article 44 de la loi n°65.00 relative à la couverture médicale de base.