Rabat: L’ambassadeur américain convoqué
Le gouvernement marocain a jugé ce rapport «scandaleux», estimant qu’il comportait des «inventions et des mensonges» sur la situation des droits de l’Homme au Maroc.
Il est rare que les relations entre États-Unis et Maroc connaissent de tels accrocs. L’ambassade des États-Unis a déclaré, mercredi, dans un communiqué que malgré les critiques visant le rapport, Washington aspirait à «la poursuite d’une étroite coopération avec le ministère de l’Intérieur marocain sur nos intérêts communs en matière de sécurité et des droits de l’Homme».
Le ministère marocain des Affaires étrangères et de la coopération a dit rejeter la raison invoquée par le département d’État pour l’arrestation de trois activistes, et parle de «manipulation et d’erreurs factuelles» dans le rapport.
L’un des trois activistes en question est Wafae Charaf, qui, d’après le département d’État américain, a été emprisonnée pour avoir affirmé «à tort» avoir été enlevée et torturée. Le ministère marocain des Affaires étrangères déclare qu’elle a été incarcérée pour de «fausses accusations», pour avoir «avancé de faux éléments sur un crime imaginaire» et pour «insulte à la police judiciaire».
Le rapport du département d’État américain, qui compte 40 pages, fait état d’une série de problèmes touchant aux droits de l’Homme au Maroc, dont des cas de tortures.