Marchands ambulants : Un marché populaire «privé» en projet
Du nouveau pour les marchands ambulants de Casablanca ! Des projets qui leurs sont exclusivement dédiés devraient être, très prochainement, réalisés par le privé. C’est l’Union démocratique des commerçants et artisans qui ouvrira le bal pour tenter, avec les autorités publiques, de résoudre le problème des «farrachas» qui inquiète le gouvernement.
Une année après la présentation de son projet pilote «marché populaire» à Chieti, dans la région d’Abruzzio, avec son partenaire italien la confédération des commerçants italiens (www.leseco.ma), l’UDCA (Union démocratique des commerçants et artisans) passe à l’action. L’Union compte, en effet, développer des «marchés populaires» à travers tout le pays. Le premier marché du genre verrra le jour à Casablanca, dans quelques mois. Le secrétaire général de l’UDCA, Fouad Khatabi, qui en a fait l’annonce cette semaine, explique que ce projet calqué sur l’expérience italienne, sera réalisé dans la préfecture de Sidi Bernoussi.
Il s’agit, selon le responsable de l’UDCA, d’un marché populaire moderne et structuré. La méthode adoptée pour sa réalisation reposera, selon notre interlocuteur, sur les dernières technologies innovantes utilisées en Italie. Selon Khatabi, l’UDCA est actuellement à l’œuvre pour finaliser les dernières démarches d’acquisition d’un terrain devant abriter ledit projet. «Les études relatives à ce premier projet sont finalisés. La semaine prochaine, nous passerons à une autre étape.
Nous procéderons à la signature d’un compromis pour l’acquisition d’un terrain devant abriter ce projet. Dès que les plans seront autorisés, nous lancerons les travaux de réalisation de ce projet qui profitera aux anciens marchands ambulants notamment ceux de Bernoussi, Hay Mohammedi et Ain Sebâa». Dans les détails, le projet porté par l’UDCA, laquelle réunit 80.000 commerçants dont 60% sont des marchands ambulants, profitera à plus de 600 vendeurs ambulants. «Ce marché populaire de 9.000 m2, sera installé sur deux étages, avec des structures métalliques stables. Les bénéficiaires concernés auront à apporter 25 % du montant global du local», explique le SG de l’UDCA.
Caractéristiques
Sont prévus dans ce marché populaire, un parking, une cafétéria et un parc d’animation pour les enfants du personnel dudit marché, qui sera réalisé par un groupement d’architectes, dont des italiens. Comment expliquer l’intérêt de l’UDCA pour l’expérience italienne ? «La première loi du système des marchands ambulants a été promulgué en Italie, dans les années 1970. Les Italiens sont connus pour leur expertise dans ce domaine des commerçants ambulants. C’est pourquoi, l’UDCA s’est d’ailleurs associée avec la confédération des commerçants italiens», souligne Khatabi. Concernant l’organisation du commerce informel, des projets ont certes été concrétisés à Casablanca, mais la majorité est «vouée à l’échec», selon Khatabi.
La raison en est les frais de constitution des dossiers qui restent élevés pour les vendeurs bénéficiaires. De plus, dans les cahiers de charges, il est stipulé que la durée fixée pour avoir droit à un local dans ces PCP est seulement de deux ans. Concernant le «marché populaire», l’UDCA estime que ce projet sera «la solution idéale» à la problématique des marchands ambulants. «À travers ce projet innovant, et contrairement aux projets lancés dans certains arrondissements, lesquels ne sont que des «chapiteaux», nous offrons aux marchands ambulants la possibilité de devenir des propriétaires de leurs locaux et donc du fond de commerce. Ils pourront y exercer leur activité dans des meilleures conditions», est-il indiqué.
L’UDCA renforce son partenariat avec les Italiens
Une année après la signature d’un partenariat avec la Confédération des commerçants italiens, l’Union démocratique des commerçants et artisans (UDCA) renforce sa collaboration avec les Italiens. Le SG de l’UDCA, Fouad Khatabi a indiqué que l’Union procédera à la signature, début d’avril à Rome, d’un accord de partenariat avec le Syndicat des entreprises de Bologne, en présence de l’ambassadeur du Maroc. Les deux entités s’engageront à établir une coopération consolidée à travers notamment des actions communes et un échange d’expérience. D’une durée de trois ans, cet accord permettra à l’entité professionnelle italienne d’explorer la possibilité de développer les relations économiques et commerciales pour les entreprises italiennes au Maroc. L’accord prévoit par ailleurs une coopération dans le domaine de la formation professionnelle, à travers l’organisation des sessions de formation au royaume et ce, dans le but de créer des centres de formation professionnelle dans divers métiers, indique l’UDCA. «L’objectif de cet accord est de bénéficier de l’expérience italienne notamment en ce qui concerne la structuration des entreprises informelles. Le deuxième objectif est surtout de permettre aux membres de l’UDCA en Italie de bénéficier des mêmes services et de l’assistance dudit syndicat: le Confratiginato de Bologne.