Gulfood 2016 : Avant-goût d’une bonne moisson marocaine
Les chiffres de la deuxième participation marocaine menée par l’EACCE pour promouvoir le Made in Morocco à l’international ne sont pas encore arrêtés. Les premières estimations laissent déjà présager un déplacement «fructueux» pour les opérateurs marocains.
«Pour le Maroc, c’est une édition de loin réussie». L’optimisme qui se dégage des propos de Othmane Michbal, chef du département Relations extérieures et communication de l’EACCE, est loin d’être un simple satisfecit de «communicateur». Le responsable, qui commentait la 6e participation marocaine au prestigieux Gulfood, tenu du 21 au 25 février dernier à Dubaï, prédit une bonne moisson pour les opérateurs marocains ayant pris part à cette grand-messe des produits transformés de l’agriculture et de la pêche.
Pour l’heure, le bilan exhaustif n’a pas encore été dressé, mais un topo global est déjà dressé… et il est positif, selon Michbal. «Nous procédons à une évaluation du salon sous plusieurs angles. En termes de nombre de visiteurs, une nette augmentation a été relevée par les organisateurs.
Par rapport au niveau d’organisation global (emplacement, trafic, organisation logistique, supports de communication, accompagnement…), une grande majorité d’exposants se dit satisfaite à très satisfaite du salon», commentent ainsi les responsables de l’EACCE. Toutefois, nuance le management de l’Établissement autonome de contrôle des exportations, «les exposants marocains sont unanimes. Ils demandent une plus grande superficie pour le pavillon marocain en vue des prochaines éditions», sachant que le pavillon Maroc s’étalait cette année sur 384 m².
Une ambition guère évidente, si l’on en croit les responsables de l’EACCE et les différents opérateurs rencontrés sur place, au vu de l’engouement de tous les pays pour cet événement. Rappelons que les objectifs fixés pour cette édition 2016 par les organisateurs étaient de plus de 5.000 exposants représentant environ 120 pays, et de plus de 84.000 visiteurs en provenance de plusieurs pays.
Optimisme
S’agissant de la participation marocaine, et en attendant le bilan chiffré, les premières remontées d’informations auprès des opérateurs permettent à l’EACCE de dire que «certains exposant déclarent avoir reçu une centaine de visiteurs professionnels sur leurs stands.
Pour d’autres, cette estimation est multipliée par deux voire par trois». Un bon score, estiment ces professionnels. Le ton est aussi positif, sous le prisme du niveau de commandes. «Des commandes fermes d’élevant jusqu’à 5 MDH ont été déclarées par certains participants marocains», explique-t-on auprès de l’EACCE qui ajoute qu’en termes de promesses aussi, le potentiel est intéressant.
Soulignons que, comparativement aux précédentes éditions du même salon, le nombre d’exposants a été augmenté cette année, par «une meilleure optimisation de l’espace disponible», commente l’Établissement autonome de contrôle des exportations.
Yassine Taybi
Directeur général du Business Group et du développement – Zine Capital Invest
Notre présence à ce salon très importante. C’est le 3e salon de son genre au monde et un carrefour des opérateurs économiques tels que notre groupe intégré, Zine Capital Invest. Aujourd’hui, nous essayons de prospecter de nouveaux marchés, et notre participation à l’édition 2016 nous permet de nous diversifier et de nous enquérir de toutes les dernières innovations pour pouvoir améliorer nos produits.
Hamid Mouhim
Manager de Faconex
Nous avons un produit innovant. Cela fait sept ans que nous avons démarré ce business: nous sommes la première usine à fabriquer de la barbe à papa et du pop-corn industriels en Afrique et au Moyen-Orient. Et comme nous avons beaucoup de clients dans cette région, nous participons chaque année au Gulfood pour pouvoir nous rapprocher davantage de nos clients et familiariser de plus en plus ce marché à nos produits.
Hassan Debbarh
DG Cartier Saada
La clientèle classique de ce salon, ce sont les pays du Moyen-Orient mais aussi la clientèle européenne qui affectionne ce marché et les marchés africains, lesquels viennent s’approvisionner dans cette région, notamment car ils peuvent mixer des offres. Ne pouvant pas prendre un conteneur complet d’un produit ou d’un autre, ils viennent faire «leur marché» car certains de la possibilité de mixer.
Un menu costaud !
Le bilan définitif du Gulfood n’est pas encore bouclé que l’Établissement autonome du contrôle des exportations se prépare déjà en vue d’un programme chargé de déplacements. Dès la semaine prochaine en effet, l’EACCE part promouvoir le «Made in Morocco» à Boston. En avril prochain, le déploiement sera à son apogée, puisque l’établissement prend part à 7 manifestations internationales d’envergure. D’abord Singapour, puis l’Italie pour le Salon de l’huile d’olive, avant Birmingham pour les produits transformés, Barcelone, le Salon du Seafood de Bruxelles, celui du Medfel pour les fruits et légumes frais, et le Canada pour le SIAL. «Cela, sans oublier une mission BtoB pour les fruits rouges en Angleterre le même mois», précisent les responsables de l’EACCE, qui prévoient aussi de «vendre» le label Maroc lors du Sial chinois en mai prochain.