Construction et habitat : Vers un écosystème intégré

BTP, Immobilier, matériaux de construction…tous les acteurs du secteur seront regroupés dans un écosystème intégré. Les associations professionnelles planchent sur une copie qui sera bientôt soumise au gouvernement.

L’habitat et la construction auront aussi leur écosystème. Les concertations autour de cet instrument de relance sont activées. Une réunion de haut niveau, tenue le 22 janvier à Rabat, a rassemblé toutes les parties prenantes. Côté gouvernement, Nabil Benabdellah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville et Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique. En face, quatre fédérations étaient de la partie : la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP), la Fédération de l’industrie des matériaux de construction (FIMC) et l’Association professionnelle des cimentiers (APC). Objectif : développer une vision globale de tout le secteur et favoriser les synergies entre ses composantes. «L’idée est de mettre en place un écosystème à l’image des autres secteurs qui ont bénéficié de ce vecteur. Pour y arriver, il a été convenu que les professionnels prennent en main le dossier, en concertation avec tous les intervenants (architectes) afin d’élaborer une batterie de propositions pour relancer le secteur. Ces dernières seront soumises au gouvernement et serviront de base pour l’écosystème», explique Bouchaïb Benhamida, président de la FNBTP.

Baisse de régime
«Juguler le ralentissement que connaissent ces secteurs aura des retombées positives sur l’emploi, le marché du ciment, la production d’unités de logement et la commercialisation des matériaux de construction», souligne Nabil Benabdellah. De son côté, Mohamed Chaïbi, président de l’Association professionnelle des cimentiers a indiqué que la construction et le bâtiment «traversent des moments difficiles». Pourvoyeurs d’environ un million d’emplois, les secteurs de la construction et du bâtiment vivent une déperdition qui risque aussi d’affecter tous les secteurs connexes. «Avant, on créait 50.000 nouveaux emplois par an alors qu’aujourd’hui, on en perd 30.000. Si cela continue, ces secteurs risquent de ne plus pouvoir se mettre d’aplomb», a-t-il ajouté.