Maroc

À Casablanca, les élus de l’opposition sont furieux

La première session ordinaire du Conseil de la ville, au titre de l’année 2016, se tiendra le 3 février pour examiner et adopter les points inscrits à l’ordre du jour. Ce document est loin de faire l’unanimité.

Au menu de la prochaine session ordinaire de février pour le Conseil de la ville de Casablanca, figurent plusieurs dossiers jugés cruciaux par les élus, concernant entre autres, l’étude et l’adoption de certains projets. Les commissions permanentes y consacrent deux séances plénières, aujourd’hui et demain, pour débattre de cet ordre du jour élaboré par le bureau, soulignent des élus de l’opposition qui ne cachent pas leur mécontentement. Et pour cause, les présidents de commissions n’auraient pas contribué à l’élaboration de ce projet d’ordre du jour. Et pas seulement. Les avis de convocation aux réunions n’ont été envoyés aux présidents de commissions, que vendredi 22 janvier.

C’est ce qui fait dire à ces mêmes élus que le délai est insuffisant pour bien examiner toutes les questions programmées pour la prochaine session. «La loi exige que les présidents de commissions puissent s’enquérir de l’ordre du jour une semaine avant sa discussion en commission permanente, afin d’en discuter avec les membres et les fonctionnaires du Conseil», lance ce président de commission. «Nous n’avons reçu l’ordre de jour que vendredi 22 janvier. Ce qui ne nous permet pas vraiment d’approfondir certains dossiers et de tenir des débats de fond sur des sujets nécessitant une réflexion très poussée», souligne la même source. Et d’insister que la loi stipule que tout élu doit recevoir ce document quinze jours avant la tenue de la session. Or, dit-il, les commissions peuvent très bien refuser cet ordre de jour. «Le rôle des commissions permanentes consiste à étudier en profondeur tous les dossiers qui sont à l’ordre du jour de la prochaine session.

Nous devions disposer de toutes les données nécessaires sur tous ces dossiers. Or, en tant que président de commission, j’ignore tout sur les points que nous devons pourtant examiner et adopter aujourd’hui», affirme pour sa part Ahmed Benboujida, président de la commission des services publics, des infrastructures et du patrimoine. Pour cet élu du RNI, tous les points inscrits à l’ordre du jour sont d’une importance cruciale, car ils engagent des dépenses pour la ville. «Il est donc nécessaire que les discussions soient transparentes et responsables et que nous disposions de toutes les données nécessaires», insiste-t-il. 



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