Marché boursier : Janvier, un mois décevant

Bien que le premier mois de l’année se soit soldé par un repli de l’indice de toute la place, l’analyse technique prévoit une orientation vers la hausse pour finir février sur un +2,48%.
L’année en cours ne sera probablement pas celle de la reprise. En effet, le premier mois de 2016 se termine sur une note négative avec un Masi en repli de 0,3%, continuant ainsi sur la même lignée que l’année 2015 à la fin de laquelle l’indice de toute la place recule de 7,22%. Le baromètre de la place casablancaise se fixe ainsi à 8.898,99 points. Selon les analystes d’Upline Securities, «cette baisse est imputable principalement à la mauvaise performance d’Attijariwafa bank, Lafarge Ciments et BMCI. Toutefois, d’autres valeurs ont atténué la baisse de l’indice, notamment Maroc Telecom, Addoha et Ciments du Maroc». La volumétrie, de son côté, est aussi mal en point. Celle-ci se limite à 971,3 MDH, alors qu’elle était de 2.780,6 MDH en janvier 2015. La capitalisation, elle, fond comme neige au soleil. Elle perd 1,95 MMDH en un mois, passant de 453,32 MMDH à fin décembre 2015 et à 451,37 MMDH à fin janvier 2016. En termes de valorisation, le marché marocain cote à 19,7 fois ses bénéfices 2014, contre une moyenne de 16,7 fois affichée par un échantillon de places internationales choisi par les analystes d’Upline. Par ailleurs, le price to book du marché marocain atteint 2,1 fois contre une moyenne de 1,5 fois pour le même échantillon. En termes de rétribution des dividendes, la place marocaine continue de figurer sur le podium des marchés à rendement avec un dividend yield de 4,6%, derrière la République Tchèque et la Russie.
Vers +2,48% en février ?
Selon Upline Securties, le principal contributeur à la baisse de l’indice de toute la place est Attijariwafa bank, qui, en baissant de 2,86%, fait baisser l’indice de 0,48%. Ce titre est suivi par Lafarge Ciments qui recule de 4,51% et fait baisser l’indice de 0,31%. La BMCI est le troisième titre contributeur à la baisse qui recule de 17,19%, faisant dégrader l’indice de 0,29%. Managem réduit l’indice de 0,21%, Crédit du Maroc de 0,21%, Wafa Assurance de 0,16%, BMCE Bank de 0,14%, Holcim (Maroc) de 0,1%, CIH de 0,1% et Brasseries du Maroc avec 0,08%. Toutefois, la baisse a été atténuée par Maroc Telecom (qui a contribué à la hausse du Masi de 0,71%), Addoha (0,34%), Ciments du Maroc (0,28%), Cosumar (0,28%), Lesieur Cristal (0,13%), Résidences Dar Saada (0,1%), Taqa Morocco (0,08%), Auto Hall (0,06%), Total Maroc (0,04%) et Auto Hall (0,04%). Du point de vue de l’analyse technique, les analystes prévoient -tant que le niveau des 8.800 points n’est pas franchi à la baisse- dans un premier temps un retour au test des 8.840 points avant un rebond vers les 9.060. Sur ce niveau, le Masi devrait connaître une consolidation vers les 9.900 points avant de reprendre en direction des 9.120 points. Il en découle une performance mensuelle prévisionnelle de 2,48%.
8 secteurs en hausse pour 12 en baisse
Sur le mois de janvier, seuls 8 secteurs affichent une performance positive. En tête du podium, on retrouve l’immobilier avec 10,2% de hausse, malgré les écueils que les sociétés le composant subissent. L’agroalimentaire arrive en seconde position, avec 9,5% de progression, suivi par l’électricité (6,3%). Le secteur des services aux collectivités arrive à la quatrième position (5,9%), suivi par celui du transport (4,6%), télécommunications (3,7%), distribution (2,6%) et chimies (0,1%). Deux secteurs ont fait du surplace. Il s’agit du secteur d’équipements électriques et électroniques et celui des industries pharmaceutiques. Les baisses ont été en revanche du lot du secteur des mines avec une contreperformance de 13,2%. Il est suivi de loin des secteurs d’ingénierie et des biens d’équipements industriels (-6,2%), des sociétés de financement (-5,4%), des boissons (-5,2%), des holdings (-4,9%), des assurances (-4,7%), des loisirs et hôtels (-3,3%), des banques (-3,1%), de sylviculture et papiers (-2,2%), des logiciels et informatiques (-1,6%), du bâtiment (-1,2%) et du pétrole
et gaz (-0,9%).
Chute dans toutes les places
Ce démarrage décevant n’est pas l’apanage de la Bourse de Casablanca. D’après les analystes d’Upline Securities, c’est l’ensemble des marchés boursiers qui entame l’exercice 2016 sur une note négative. Ils sont impactés par «la dégradation des perspectives économiques des pays émergents sous le poids du ralentissement de l’économie chinoise et de la chute des prix du pétrole. Aux États-Unis, les statistiques économiques demeurent positives, avec des chiffes de l’emploi, supérieurs aux attentes pour le mois de décembre et un salaire horaire en hausse de 2,5%. Cependant, les performances financières décevantes, de quelques sociétés cotées, ont poussé l’indice Dow Jones à afficher une contre-performance de 5,5% au premier mois de l’année».