Virus aviaires : L’ONSSA et la FISA mobilisés

Après la suspension temporaire des importations des poussins d’Europe, l’office poursuit l’application du principe du «zonage sanitaire». La fédération, pour sa part, renforce les barrières sanitaires autour des élevages.
Rassurant ! C’est ainsi que s’est voulu Choukri El Jirari, directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), lors d’un entretien, récemment accordé à Les ÉCO, au sujet du communiqué concernant les mesures préventives prises par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) suite à l’apparition de cas d’influenza aviaire hautement pathogène (sérotype H5N1, H5N2 et H5N9) en France. «Tout d’abord, l’interdiction d’importation des poussins d’Europe remonte au mois de novembre et elle n’a pas excédé 4 semaines, le temps de mettre en place les nouveaux modèles de certificats sanitaires avec les autorités vétérinaires françaises, américaines, anglaises et espagnoles», a tenu à rappeler le directeur. Des dispositions nécessaires entrant dans le cadre de l’application du principe du «zonage sanitaire», recommandé par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), dont le Maroc est membre.
Elles exigent notamment, en plus des analyses de laboratoire, que les élevages de provenance se trouvent dans des zones indemnes, situées à une distance minimale de 100 km de tout foyer d’influenza aviaire. De plus, à leur arrivée au Maroc, les lots de poussins importés sont soumis aux analyses complémentaires et restent sous la surveillance des vétérinaires privés, mandatés, encadrant ces unités et sous le contrôle des services vétérinaires de l’ONSSA. «Aucun cas d’influenza aviaire hautement pathogène n’a été détecté au Maroc», souligne par ailleurs le communiqué.
À ce propos, El Jirari a tenu à préciser que celui dont la présence a été identifiée dans le royaume est «un virus du groupe des Influenzas aviaires faiblement pathogènes (IAFP)», à ne pas confondre avec les types de virus isolés en France, qui nécessitent l’application des mesures sanitaires d’isolement et d’abattage des volailles infectées. Ce qui explique que l’IAFP n’a pas fait l’objet d’une déclaration obligatoire. «Toutefois la FISA tient les éleveurs informés et les encourage à rapprocher les barrières sanitaires autours de leurs installations», insiste le directeur. Toute une batterie de mesures destinées à renforcer la veille sanitaires et à rassurer le consommateur.