Éco-Business

Fitur 2016, L’ONMT en mode turbo

Le Maroc est présent en force à la 36e édition de la Foire internationale du tourisme (FITUR) à Madrid. Une édition placée sous le signe du rapprochement avec les TO digitaux.

Du 20 au 24 janvier, le royaume expose ses atouts à la 36e édition de la grand-messe internationale du tourisme (FITUR) à Madrid. Le pavillon marocain, aménagé sur une superficie de 400 m², accueille 20 exposants répartis entre agences de voyage espagnoles, hôtels de référence et compagnies maritimes. Cela, sans oublier les stands des destinations touristiques phares du royaume à l’instar de Fès, Agadir, Marrakech ou Ouarzazate. Présent à cette édition, Lahcen Haddad, le ministre de tutelle, se veut confiant. Face au pessimisme des professionnels du secteur, le ministre affiche un optimisme sans faille. «Nous avons enregistré un recul d’à peine 1%. Vu le contexte international, c’est une performance intéressante», confie aux Inspirations ÉCO, le chargé du portefeuille du tourisme. En clair, le Maroc a pu tirer son épingle du jeu. Concernant l’offre marocaine, Haddad mise gros sur le marché espagnol. «Le marché ibérique a été terriblement secoué par la crise mais on commence à ressentir, timidement certes, les effets d’une croissance. Il y a eu de petites secousses, mais nous avons résisté», souligne le responsable. Concrètement, le nombre de touristes espagnols est passé de 367.000 à 683.761 à fin 2014, selon des données récentes de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Il s’agit alors d’un taux de croissance annuel de 7% sur la période allant de 2005 à 2014. Concernant l’exercice 2015, à fin novembre dernier, 569.939 vacanciers ont visité le royaume. Un chiffre en baisse de 8% par rapport à l’année précédente. Ce marché a représenté environ 12% des arrivées des touristes étrangers. En général, le marché espagnol s’est caractérisé par des fluctuations en 2015. Ces arrivées en provenance du voisin ibérique ont enregistré un pic durant les mois d’avril et d’octobre. Des périodes qui coïncident avec les vacances très prisées de la Semaine Sainte, alors qu’octobre est caractérisé par la présence de deux ponts, mis à profit par les Espagnols pour effectuer des déplacements vers des destinations proches de la péninsule ibérique. «De manière générale, nous étions sur la bonne voie. Notre année modèle est celle de 2013 durant laquelle nous avons réalisé une performance de 8%. Hélas, le contexte mondial a sapé nos efforts alors qu’on aurait pu atteindre une performance de 10%», analyse le ministre. Pour cette année, au cours de laquelle le ministère compte lancer plusieurs chantiers, une croissance de 3% est visée. Pour réaliser cet objectif, les responsables du secteur ont dans leur ligne de mire les marchés russe et scandinave, tout en s’intéressant au relais de croissance tels que l’Afrique de l’Ouest. «Bien évidement, nous maintenons nos parts sur les marchés classiques», précise Haddad.

Cap sur l’aérien
De son côté, le staff de l’ONMT a enchaîné les réunions avec les opérateurs aériens. Le Canarien Binter et la compagnie low-cost norvégienne Norwegian Airlines figuraient parmi les premiers convives du pavillon marocain. Pour Jalal Imani, directeur des opérations à l’ONMT, il est temps d’attaquer le marché latino-américain. «Notre but est d’effectuer un démarchage à travers l’Espagne via une formule de voyage programmé au Maroc via la péninsule ibérique, vu que nous ne disposons pas de ligne directe, mise à part celle que nous avons avec le Brésil». L’ONMT cherche activement des TO intéressés par cette formule. De même, l’Office veut multiplier les partenariats sur le volet aérien. Durant les réunions tenues avec les opérateurs aériens, l’ONMT a tenté de convaincre ces compagnies d’intensifier les fréquences vers le Maroc et d’en créer de nouvelles. À cet effet, des pourparlers sont en cours pour le lancement de vols à partir de Malaga et de Valence. La compagnie canarienne Binter serait aussi intéressée par une augmentation des fréquences de vol vers Agadir; tandis que le lancement d’une ligne à destination de Dakhla au départ de l’archipel canarien et une autre vers Tanger sont dans le pipe. Toujours sur le marché espagnol, l’ONMT multiplie les avances à l’adresse des TO digitaux. «50% des voyageurs espagnols préparent leurs départs en vacances sur Internet, et la plupart s’y rend sans avoir arrêté la destination. D’où le rôle important des ces outils de réservation qui dictent en quelque sorte la destination du client», affirme Imani. Quel sera la place des marchés émergents dans la feuille de route de l’ONMT ? «Nous pouvons démarcher d’autres destinations comme le marché chinois par exemple et diversifier nos marchés émetteurs, mais le hic, c’est le budget», répond Imani. Enfin, en marge du salon, deux entreprises marocaines ont été primées. Les organisateurs ont décerné le prix du développement durable à Dar Daif de Ouarzazate et le prix de l’innovation à la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT).



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