Éco-Business

Bourse : Un début d’année alarmant !

Le manque de confiance des investisseurs, qui trouve son origine tant dans le mauvais cru de résultats annuels attendus que dans les perspectives de ralentissement économique, fait chuter le marché boursier en ce début d’année.

La Bourse de Casablanca poursuit sa chute en ce début d’année! Après une année 2015 placée sous le signe du retrait, le Masi continue de toucher le fond de l’abîme en accusant, au cours de la première semaine de 2016, un recul de 0,99% à 8.837 points. De même, le Madex fait un mauvais pas en ce début d’année en se rétractant de 0,87% à 7.189 points sur la même période. Côté animation, le volume des transactions s’est nettement réduit. En moyenne quotidienne, le flux brassé sur le marché central s’est situé à seulement 31,9 MDH, contre 1,06 MMDH enregistré une semaine plus tôt. «Loin d’être une situation atypique, le froid glacial qui s’abat sur les échanges constitue malheureusement un retour à la normale après un mois de décembre animé par les habituelles opérations de «Window Dressing» qui gonflent superficiellement les échanges», explique Mouhammed Mariane, directeur de la société de gestion Marogest. Au registre des valeurs, les principales transactions ont porté sur Maroc Telecom, qui draine un flux de 30,9 MDH et finit, dans la foulée, la période en quasi stabilité à 112,3 DH.

Bon démarrage pour l’industrie
Derrière, Attijariwafa bank, qui accuse un retrait de 3,23% à 327 DH, génère un flux de 29,2 MDH. En troisième place des valeurs les plus actives arrive Auto Hall qui brasse 10,8 MDH et se stabilise à 96 DH. Côté variations, la plus forte hausse pendant cette période est le fruit de SNEP, dont le cours a grimpé de 20,63% à 96,5 DH. Elle est suivie par Stroc Industrie qui progresse de 16,31% à 40,71 DH, puis par Stokvis qui s’adjuge 16,05% à 29 DH. À l’opposé, Crédit du Maroc chute de 16,92% à 428,35 DH. BMCI recule de 11,56% à 566 DH. Enfin, Managem ferme la marche des plus fortes baisses sur un retrait de 8,35% à 631,5 DH. Par ailleurs, l’événement marquant de la semaine écoulée était l’annonce par le CDVM d’une cession par la société TCapital Group sur le marché de blocs, 473.172 actions Risma au cours unitaire de 190 DH. Suite à cette transaction, intervenue le 23 décembre 2015, la société ne détient plus aucune action Risma. Parallèlement, le gendarme de la Bourse a annoncé que RMA Watanya a acquis, le jour même, sur le marché de blocs, 177.439 actions Risma au cours unitaire de 190 DH. À cet effet, la participation totale (directe et indirecte) de RMA Watanya dans le capital de Risma passe à 31,78%.

Des sociétés jugées peu performantes et chères
La chute du marché actions puise son origine dans le manque de confiance des investisseurs, à en croire les analystes. Cet état d’esprit est lié à la fois au mauvais cru de résultats annuels attendus au titre de l’année écoulée, ainsi qu’aux perspectives de ralentissement économique. «Il est inévitable que les résultats annuels au titre de 2015, qui seront publiés courant mars, soient décevants. On en a eu, d’ailleurs, un avant-goût à l’occasion des publications semestrielles. Il est clair que les sociétés de la cote, quand bien même elles réalisent de bonnes performances au deuxième semestre, ne pourront pas améliorer significativement leurs résultats annuels, au point de rassurer le marché», nous affirme un analyste du Masi. De plus, «la Bourse de Casablanca est considérée comme étant chère. Si les entreprises de la cote enregistrent une évolution négative de leurs réalisations financière, la cherté du marché continuera à augmenter et il perdra de son attractivité» souligne un autre. Le marché s’attend donc à ce que les résultats financiers annuels au titre de 2015 suivent la tendance du premier semestre. Ce pessimisme, lui-même, devrait empêcher le marché d’aller de l’avant durant le mois de janvier. En effet, tant que cet état d’esprit règne, le marché action ne pourra pas observer une tendance haussière. Ce constat est aggravé par les perspectives de croissance modeste attendue pour l’économie marocaine en 2016.

Quelle stratégie d’investissement ?
Dans ce contexte, il faudra aller sur des valeurs refuges qui, en dépit du contexte économique marocain, ont la capacité de réaliser de bonnes performances financières. Il s’agit principalement des sociétés qui ont des leviers de croissance à l’international, sur des marchés porteurs, leur permettant d’assurer leur croissance. Dans le cas de la Bourse de Casablanca, ces sociétés qui ont notamment des filiales en Afrique sont les banques, les assurances et les télécoms. 



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