Maroc

Fès : les acteurs de la santé lancent un appel au débat sur le don d’organes

Les acteurs de la santé de Fès mènent, jusqu’au 3 novembre, une campagne de sensibilisation destinée à promouvoir le débat sur le don d’organes. L’initiative, intitulée #JeSuisDonneur, a pour objectif d’encourager les échanges au sein des familles et de corriger les idées reçues sur ce sujet sensible.

Les principales institutions sanitaires et universitaires de Fès se sont associées pour lancer la deuxième édition de la campagne de sensibilisation au don d’organes et de tissus humains. L’opération, qui se déroule du 16 octobre au 3 novembre 2025, est menée conjointement par la Faculté de Médecine, de Pharmacie et de Médecine dentaire, le Centre hospitalier universitaire Hassan II, l’association Issaad et l’association Errahma.

Portant le slogan #JeSuisDonneur, la campagne a été officiellement inaugurée le 16 octobre lors d’une conférence de presse tenue à la Faculté de Médecine. Son objectif est de promouvoir une culture du don et de renforcer les valeurs de solidarité au sein de la société marocaine.

19 jours pour installer une culture du don
L’objectif central de cette initiative est d’encourager la discussion autour du don d’organes. Lors de son lancement, Tarik Sqalli Houssaini, doyen de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et de Médecine dentaire de Fès, a souligné que les freins au don sont souvent liés à un manque d’information et de dialogue.

L’approche de la campagne ne vise pas à imposer une décision, mais plutôt à encourager les individus à aborder le sujet avec leur entourage. Une communication en amont est présentée comme un élément essentiel pour la famille, qui peut être amenée à prendre une décision dans un contexte de deuil.

En exprimant sa volonté de son vivant, une personne clarifie sa position et simplifie le processus pour ses proches. La campagne s’attache ainsi à corriger les concepts erronés et à fournir des données médicales, légales et éthiques fiables. À noter qu’un seul donneur d’organes peut sauver jusqu’à huit vies et améliorer celle de nombreuses autres personnes par le don de tissus.

Une démarche encadrée pour une décision réversible
La démarche visant à formaliser sa volonté de donner ses organes est encadrée par la loi. La procédure administrative consiste à se présenter au Tribunal de première instance de sa ville de résidence, où un bureau dédié tient un registre national.

Après vérification de l’identité, le citoyen reçoit toutes les informations relatives aux conditions du don post-mortem. Il peut ensuite s’inscrire sur le registre. Il est important de noter que cette inscription est réversible. La personne peut demander son retrait à tout moment si elle change d’avis.

Le choix de s’inscrire demeure une décision strictement personnelle. L’essentiel, pour les organisateurs, est que chaque citoyen puisse se forger une opinion et la communiquer à son entourage.

Plusieurs événements programmés pour informer et mobiliser
Le programme de cette campagne prévoit plusieurs activités, dont des conférences thématiques. L’une d’entre elles traitera de la transplantation d’organes, avec un focus sur le foie et le rein (23 octobre), et une autre abordera la transplantation de la cornée et de la moelle épinière (30 octobre).

Une session est également dédiée au sujet de la mort encéphalique sous ses aspects médicaux et légaux (3 novembre). Une campagne médiatique numérique, diffusant des témoignages vidéo de patients et de personnes greffées, est prévue pour illustrer concrètement l’impact du don d’organes.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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