Edito. Défi de cohérence

À la tête de la région la plus peuplée et la plus productive du Royaume, Casablanca-Settat cristallise aujourd’hui de multiples dynamiques : investissements structurants, projets d’envergure, chantiers écologiques, le tout conjugué au rayonnement attendu par la perspective d’événements majeurs comme la CAN 2025 ou la Coupe du monde 2030. Ce territoire est aujourd’hui un chantier ouvert et la transformation est plus que perceptible, mais le véritable défi n’est pas tant la cadence, que la manière dont ce mouvement s’articule dans chacune des communes qui composent la région.
Le président du Conseil régional, Abdellatif Maâzouz, se veut clair dans la définition des fondations de sa démarche : «conjuguer croissance, inclusion et durabilité». Derrière cette trilogie, il demeure cependant crucial de bâtir une région capable d’avancer sans fragmenter. Autrement dit, faire en sorte que les bénéfices de la multitude de projets lancés ou prévus profitent à l’ensemble des territoires la composant.
Casablanca a beau être le moteur de la région, et la locomotive économique du pays, les autres espaces inscrits avec elle sous la coupole du territoire Casablanca-Settat souffrent encore de bien des déséquilibres. Et si le cœur bat fort, les membres périphériques ne doivent pas rester engourdis. C’est ici que réside le vrai enjeu, celui d’éviter une régionalisation à deux vitesses et de parvenir à matérialiser un modèle de développement cohérent, équilibré, et équitable. La besogne est loin d’être aisée, mais la cohésion et la rigueur sont les meilleurs gages de réussite.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO