Gen Z: La génération marocaine de tous les paradoxes (VIDEO)

Alors que les marques peinent à suivre l’évolution rapide des comportements des jeunes, la génération Z redéfinit en profondeur les logiques de consommation, de communication et d’engagement. Hyperinformée, méfiante et en quête de sens, elle impose de nouveaux standards aux professionnels du marketing.
Par leur approche directe, leur rapport désacralisé à la marque et leur refus des conventions héritées, les jeunes issus de la génération Z (nés entre 1995 et 2010) s’imposent aujourd’hui comme des consommateurs redoutablement stratégiques.
À l’occasion d’une table ronde du groupe Horizon Press, réunissant quatre experts du marketing et de la communication au Maroc, les contours complexes de cette génération ont été analysés sous un prisme à la fois critique, empathique et prospectif.
Y ont pris part, Hind Khouy, directrice Marketing inwi, Yassine Ziad, directeur Innovation & Digital banking à Crédit du Maroc, Hassan Rouissi, président de l’Union des agences conseil en communication et Siham Malek, directrice générale du cabinet Integrate, affiliate of Kantar. Premier constat : la Gen Z ne se définit pas simplement par ses usages numériques ou ses préférences de consommation, mais par une posture vis-à-vis du monde. Pour Yassine Ziad, directeur Innovation & Digital banking chez Crédit du Maroc, «c’est une génération ultra-connectée, exigeante et qui a besoin de transparence».
Siham Malek, directrice générale du cabinet Integrate (affilié à Kantar), décrit une génération «qui cherche des valeurs, de l’éthique, mais qui reste une génération de consommation».
Ce paradoxe se manifeste dans des comportements parfois ambigus : à la fois critiques des injonctions publicitaires mais très réactifs aux produits émotionnels, gourmands en contenus mais impatients face à des messages jugés intrusifs ou creux. Elle souligne aussi une nouvelle sensibilité : la santé mentale est un sujet central pour eux. À 22 ans, ils parlent de voir un psychiatre, d’être accompagnés.
«C’est une première. Cette génération a l’audace de parler de ce que nous avons tu pendant des années», remarque l’experte. Extrait.