Maroc

Implantations industrielles : la dynamique se poursuit

Les zones industrielles du Royaume continuent d’attirer les grands acteurs mondiaux de l’industrie, notamment dans le secteur automobile. Et le rythme des annonces d’implantations et d’ouverture d’usines s’enchaîne. Pour le Maroc, c’est un pas important dans son processus de se transformer en hub industriel incontournable au Sud de l’Europe.

De Tanger Med Zones au pôle industriel de Casablanca, en passant par l’Atlantic Free Zone de Kénitra, les implantations de grands acteurs continuent de s’enchaîner au Maroc. Il s’agit d’un signal fort du rôle déterminant que le Royaume commence à jouer en termes de relocalisation. Et ce qu’il importe de souligner, c’est que les acteurs chinois sont très présents dans cette dynamique.

Ce qui témoigne non seulement que le Maroc a réussi, dans une certaine mesure, à s’insérer dans la Nouvelle route de la soie chinoise, mais surtout, que le Royaume parvient progressivement à devenir à la fois une plateforme de relocalisation post-covid, aussi bien pour les entreprises européennes que chinoises.

Et certainement avec les chamboulements liés aux surtaxes douanières américaines du président Donald Trump, cette dynamique risque fort de se maintenir, à condition que le Maroc poursuive son opération séduction auprès des grands acteurs mondiaux en quête d’environnement propice pour relocaliser leurs unités de production.

Dans cette optique, le déplacement actuellement d’une délégation du patronat marocain en Corée du Sud pourrait ouvrir la voie à l’arrivée d’autres acteurs asiatiques importants, avec une option bien claire en ce qui concerne le transfert de technologies et de compétences.

Européens et Chinois
En attendant, c’est surtout dans l’industrie automobile et de la grande vitesse que l’on note des projets importants ces dernières semaines. A Tanger, l’entreprise d’ingénierie suédoise, SKF, vient d’inaugurer sa nouvelle usine. Ce nouveau site avec sa soixantaine d’emplois est dédié à la fabrication des composants pour des roulements magnétiques et des moteurs électriques à grande vitesse.

Cette implantation fait suite à l’annonce, quelques mois plus tôt, de l’arrivée d’acteurs chinois dans l’industrie automobile, à l’instar de Century Tire qui a décidé de réaffecter à Tanger son unité initialement prévue en Galice, en Espagne. C’est également le cas d’un autre géant chinois, Shanshan, spécialisé dans les anodes en graphite synthétique.

En outre, un autre leader chinois de production de fils d’acier pour pneus, à savoir Shandong Daye, a récemment confirmé son investissement de plus de 1 MMDH, pour faire sortir son usine tangéroise dénommée Daye Morocco.

Agrandissement
Cette attractivité croissante gagnée par les zones industrielles du Nord du Maroc, à travers l’intérêt des grands opérateurs mondiaux, a poussé le gouvernement à élargir le périmètre de Tanger Automotive City (TAC).

D’ailleurs, toujours près de Tanger, l’entreprise espagnole Exlabesa vient d’inaugurer, en ce début juin, à Asilah, sa troisième ligne de production au Maroc, dans son usine Kaye Aluminium Tanger. Quelques jours plus tôt, c’est le chinois BTR New Material Group, acteur majeur dans la fabrication de matériaux pour batteries, qui a promis de choisir Tanger pour établir un nouveau site industriel stratégique.

Kénitra aussi
D’autres pôles industriels du Royaume parviennent de même à attirer des implantations d’acteurs étrangers. C’est le cas de l’Atlantic Free Zone de Kénitra.

Sur place également, les annonces d’implantations retentissent périodiquement. On citera l’exemple de Gotion Power Morocco, filiale du fabricant sino-européen de batteries pour véhicules électriques Gotion High Tech, avec la construction d’une gigafactory. Ce qui vient concrétiser l’accord d’investissement signé avec le gouvernement marocain en juin 2024 pour créer la première gigafactory en Afrique, pour un investissement total de 6,5 milliards de dollars.

Par ailleurs, l’indien Samta Group a récemment annoncé le démarrage l’année prochaine de la production d’aluminium dans la zone franche de Kénitra, avant celle de cuivre, qui devrait suivre un an et demi plus tard. Il s’agit d’installations industrielles qui s’étendront sur 36.600 mètres carrés, avec un investissement de 70 millions de dollars, et la création de plus de 400 emplois directs et indirects.

Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO



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