Sports

Iliass Segame : “Un marché propre passe par des règles claires”

Iliass Segame
Avocat, agent FIFA et secrétaire général de l’AMAFA

Réunis du 28 au 30 avril lors de la conférence AFAC 2025, les professionnels du secteur ont posé les jalons d’un encadrement renforcé du métier d’agent, à l’heure où le continent se prépare à accueillir des compétitions majeures.

Quel regard portez-vous sur cette troisième édition de la Conférence africaine des agents de football ?
L’édition 2025 a marqué une étape déterminante dans le processus de structuration de la profession d’agent de football en Afrique. L’événement a permis de décrypter les enjeux de la mise en œuvre du nouveau règlement FIFA sur les agents, d’identifier les défis spécifiques au continent – mobilité des joueurs, transferts mal encadrés, digitalisation, faible représentativité des agents africains – et de mettre en avant les success stories africaines et les modèles performants.

Quels bénéfices concrets pour les agents marocains ?
Ils peuvent tirer de nombreux bénéfices de l’AFAC25. D’abord, le renforcement de leur positionnement : grâce aux échanges avec des figures mondiales du métier, ils peuvent ajuster leurs pratiques aux standards internationaux.

Ensuite, la montée en compétence : les panels sur la digitalisation, la gestion des transferts, la protection des mineurs ou encore la représentation juridique sont autant de contenus utiles pour consolider leur expertise. Cette conférence alimente directement les travaux de l’AMAFA pour encadrer la profession au Maroc et dialoguer de manière constructive avec la FRMF et les autres institutions.

Quels sont les axes prioritaires d’amélioration à l’échelle nationale ?
Trois axes se dégagent. Le premier est l’encadrement réglementaire clair et effectif : le cadre national doit être renforcé, et il est crucial que les clubs marocains n’acceptent de traiter qu’avec des agents titulaires d’une licence FIFA.

Cette exigence, en plus d’être conforme au règlement international, contribuerait à valoriser la profession, assainir les pratiques sur le marché local, et protéger les joueurs, en particulier les jeunes talents.

Ensuite, la lutte contre l’exercice informel : il faut éradiquer les pratiques illégales ou les intermédiaires non licenciés. Enfin, la formation continue et la spécialisation : face aux évolutions rapides du métier, les agents doivent suivre des formations régulières pour rester compétitifs. L’AMAFA joue ici un rôle moteur.

La CAN 2025 et le Mondial 2030 impliquent-il des défis plus importants pour la profession au Maroc ?
Oui, clairement. Le marché marocain va devenir très attractif, ce qui appelle une vigilance renforcée dans la gestion contractuelle. La FIFA et la CAF attendront des agents qu’ils appliquent scrupuleusement le règlement. L’anticipation de ces défis passe par un travail dès maintenant sur la professionnalisation et l’autorégulation.

Darryl Ngomo / Les Inspirations ÉCO



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