Investissements : le Maroc, une destination attractive pour les textiliens galiciens
Face à la crise sectorielle sévissant au Portugal voisin, les entreprises galiciennes cherchent des opportunités d’investissement et se tournent ainsi vers le Maroc pour bénéficier de ses coûts comparatifs ainsi que de ses politiques incitatives.
En matière de textile et cuir, le Maroc est devenu une destination attrayante pour les investissements étrangers. Ses avantages compétitifs et les prouesses réalisées par le Royaume lui ont assuré une position particulière sur l’échiquier international, au point de devenir une plaque tournante pour les exportations vers l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient. Le Maroc s’est avéré si attractif qu’aujourd’hui, des entreprises galiciennes y voient une option crédible pour redresser le secteur textile qui s’est effondré au Portugal, où 1.000 entreprises ont mis la clé sous le paillasson cette année. Une donne qui a provoqué un effet domino affectant même le voisin espagnol.
Opportunités
Selon certaines informations, de nombreuses entreprises textiles galiciennes cherchent des alternatives, notamment au Maroc et en Turquie, dans la perspective d’atténuer la crise. À noter que le phénomène de délocalisation d’industries à faible valeur ajoutée et à forte intensité de main-d’œuvre affectait déjà le Portugal.
Cette situation met en évidence la fragilité des industries textiles européennes face à la concurrence mondiale et la nécessité d’une adaptation stratégique pour faire face aux défis du marché. La délocalisation des entreprises galiciennes au Maroc représente non seulement une réponse à la crise au Portugal, mais reflète également une tendance plus large de délocalisation pour motif de recherche de coûts de production compétitifs.
Des atouts certains
Au Maroc, l’industrie textile constitue un pilier économique de l’économie nationale, avec plus de 1.600 entreprises, près de 190.000 salariés et un volume de ventes estimé à cinq milliards de dollars annuellement. Le Royaume s’est engagé à développer davantage son industrie en mettant en place des incitations fiscales et en créant des zones vertes dédiées à la filière textile et cuir.
Par ailleurs, l’impact environnemental n’est pas négligeable. Ainsi, pour prospérer, la vision nationale «Dayem», inspirée des orientations du Nouveau modèle de développement, prône la durabilité et l’innovation pour explorer tout le potentiel et les atouts dont regorge le secteur.
Pour rappel, à l’horizon 2035, l’industrie ambitionne d’augmenter la valeur des exportations du secteur à 60 MMDH et d’atteindre une part de marché de 20%. Sont particulièrement visés les marchés d’Amérique du Nord et d’Europe du Nord.
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO