Edito. Quête de stabilité
Ne dit-on pas qu’entre la théorie et la pratique, il y a un monde ? En matière de marché financier, cette expression s’applique tout particulièrement. C’est même une caractéristique du compartiment actions de la Bourse de Casablanca.
Entre les annonces et les réalisations, les écarts sont, dans la plupart des cas, importants au point de déconcerter les investisseurs. Des investisseurs qui sont actuellement dans l’expectative. Toujours en proie aux incertitudes, tous désirent – ou plutôt espèrent – la concrétisation des différents projets structurants lancés ces derniers temps pour savoir s’ils peuvent renforcer leurs positions. Le paradoxe est que tout semble être au beau fixe, les signaux étant quasiment tous au vert. En tout cas, les analystes de BMCE Capital Global Research en sont intimement convaincus.
La Bourse devrait retrouver son attrait, notamment à la faveur d’un basculement de l’arbitrage pour le marché actions au détriment des bons du Trésor. De quoi laisser présager un potentiel de rebond. Mais tant que cela ne se concrétise pas, la prime de risque demeurera élevée, reflétant la persistance d’une phase de transition incompatible avec un marché en quête de stabilité.
De cette stabilité tant attendue dépendent le retour de la confiance des investisseurs et le regain d’appétit pour les actifs risqués.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO
