Opinions

Edito. Sauver la mise !

En matière de politique monétaire, Bank Al-Maghrib prône toujours la prudence. C’est d’ailleurs l’une des qualités principales de Abdellatif Jouahri. Le wali de la Banque centrale n’est pas du genre à agir dans la précipitation. Quelle que soit la situation, faisant fi des débats passionnés, les décisions du gouverneur de BAM sont,  pour le moins, bien réfléchies et étudiées. Ce fut, notamment, le cas en septembre 2022, au plus fort de la crise inflationniste, en adoptant une politique monétaire restrictive via le relèvement, à trois reprises, du taux directeur.

Pourtant, de nombreuses voix s’étaient levées contre. En agissant de la sorte, le patron du régulateur du système bancaire a fait preuve, comme à l’accoutumée, d’une détermination sans faille. Relever le taux directeur des banques n’est pas une mince affaire, le faire trois fois consécutivement l’est encore moins.

Le tout dans un environnement incertain. C’est dans cette incertitude qu’évolue la Banque centrale, dans un contexte où la moindre erreur peut se payer cash. C’est justement ce que veut éviter Jouahri.

En maintenant le statu quo du taux directeur à 2,75% lors du 3e conseil trimestriel de l’année, il se donne une marge de manœuvre supplémentaire pour agir en décembre en cas de mouvement brusque de l’inflation, tout en balayant d’un revers de main toutes les voix réclamant un nouvel assouplissement des conditions monétaires. Difficile, selon lui, de rectifier le tir une fois le coup parti. Ne pas agir dans la précipitation est donc important.

D’autant plus que l’exercice de politique monétaire n’est pas chose aisée. Le gouverneur de la Banque centrale va même jusqu’à le comparer à un jeu de cartes tant l’environnement reste peu maîtrisable.  La prudence est donc de mise !

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO

 


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