Maroc

Rachid Boussaid : “Comprendre le Maroc d’aujourd’hui pour construire celui de demain, c’est l’objectif du RGPH 2024”

Rachid Boussaid
Directeur régional du Haut-Commissariat au Plan à Fès-Meknès

Le coup d’envoi du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024 a été donné dimanche dernier à Fès-Meknès. Plus de 10.800 personnes sont mobilisées pour cette opération d’envergure qui se déroulera jusqu’au 30 septembre. Entre défis logistiques, innovations technologiques et collaboration essentielle des agents d’autorité, le HCP dévoile les coulisses de ce projet décisif pour l’avenir de la région.

Quels ont été les principaux défis rencontrés lors de la phase préparatoire du RGPH dans la région de Fès-Meknès ?
La phase préparatoire a été marquée par plusieurs défis importants. Tout d’abord, la reconnaissance du terrain, en particulier dans les zones rurales étendues et dispersées, s’est avérée complexe. L’étendue géographique de la région, la diversité des paysages et la dispersion des populations dans les douars ont nécessité un effort important de cartographie et d’organisation pour s’assurer que chaque équipe connaisse parfaitement sa zone d’intervention. Cette situation a nécessité la mobilisation importante de ressources humaines pour réussir cette étape.

Quel est le rôle des agents d’autorité dans le bon déroulement du recensement ?
Le rôle des agents d’autorité est absolument essentiel pour la réussite du RGPH. Ils interviennent à plusieurs niveaux. Premièrement, ils facilitent l’accès des équipes de recensement aux zones difficiles, qu’elles soient géographiques ou sociales. Leur connaissance du terrain et leur autorité permettent de garantir la sécurité des enquêteurs et de faciliter le dialogue avec les populations locales. Deuxièmement, ils jouent un rôle de premier plan dans l’identification et le recensement des populations difficiles à recenser, notamment les personnes sans-abri ou vivant dans des conditions précaires. Leur connaissance du tissu social local est indispensable pour atteindre ces populations souvent marginalisées.

Quel est l’impact de l’utilisation des nouvelles technologies sur le processus de recensement ?
L’introduction des nouvelles technologies, notamment des tablettes électroniques, a un impact considérable sur le processus de recensement. Elle permet tout d’abord d’améliorer la qualité des données collectées. Les tablettes intègrent des mécanismes de contrôle et de validation des informations, réduisant ainsi les risques d’erreurs et garantissant une meilleure fiabilité des données. Ensuite, elles accélèrent l’analyse des résultats. Le transfert des données collectées se fait de manière instantanée, permettant un traitement et une analyse plus rapides et plus efficaces.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO



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