Vigilance
S’il ne l’a pas véritablement affectée, le crash boursier mondial de la semaine dernière a tout de même quelque peu égratigné la place casablancaise. Bien que la Bourse de Casablanca ne soit vraisemblablement pas directement connectée aux fluctuations des principales places boursières mondiales qui ont drastiquement dévissées le 5 août, en raison de la convergence de facteurs économiques et géopolitiques complexes, elle a quand même été corrigée de quelques points de base (0,29%).
Il ne s’agirait, comme on pourrait l’imaginer, que d’un simple effet psychologique. Généralement, c’est le principe de prudence qui prévaut dans de telles situations pour les investisseurs marocains – des institutionnels pour leur majorité. Une particularité de la Bourse de Casablanca qui, en dépit du fait qu’elle ait été épargnée à court terme, pourrait être impactée à moyen et long terme avec un risque de propagation sur les indices nationaux de la volatilité observée sur les marchés internationaux.
De quoi pousser les investisseurs et gestionnaires de fonds à davantage de prudence, pour limiter leur exposition à des hausses significatives à court terme à travers la diversification des portefeuilles vers des actifs exposés à la volatilité.
L’immobilier et les obligations à rendement fixe sont parmi les options privilégiées sur le moyen terme. Sur un horizon plus long, il faudra surveiller l’évolution de l’économie mondiale.
Les répercussions d’une récession des grandes économies pourraient être fâcheuses. Les réformes structurantes du pays et une gestion prudente des finances publiques seront à même d’en estomper certains des effets, les investisseurs sont appelés à la vigilance.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO