Maroc

Formation professionnelle : bientôt des modules adaptés aux entreprises espagnoles au Maroc

Un partenariat a été conclu entre la Chambre officielle de commerce d’Espagne au Maroc, Tanger-Nador (CECIT), le Club des investisseurs espagnols du Maroc (CIEM), le Conseil économique Maroc-Espagne (CEMAES), et l’Institut de formation professionnelle espagnol au Maroc Juan de la Cierva de Tétouan (IFPC Juan de la Cierva). Il permet aux étudiants de l’institut d’effectuer des stages au sein d’un réseau d’entreprises importantes, facilitant ainsi leur insertion dans le monde professionnel. 

La convention, signée par la CECIT, le CIEM, le CEMAES et l’IFPC Juan de la Cierva, vise à «renforcer la coopération dans le domaine de la formation professionnelle en développant de nouveaux modules de formation adaptés aux besoins des entreprises espagnoles présentes au Maroc. Les lauréats de l’IFPC Juan de la Cierva pourront ainsi acquérir les compétences et l’expertise nécessaires pour intégrer le marché du travail, notamment dans les structures industrielles espagnoles», écrit la CECIT. Ainsi, grâce à des stages de formation pratique, les étudiants de l’IFPC Juan de la Cierva «bénéficieront d’une expérience professionnelle concrète avant d’intégrer le monde du travail», souligne la même source.

Répondre aux besoins du marché
La cérémonie de signature a eu lieu en présence de l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Enrique Ojeda Vila, du président du Club des investisseurs espagnols du Maroc, Ramón Fernandez, de la directrice de l’Institut Juan de la Cierva de Tétouan, Raquel Sanchez Lara, ainsi que du co-président du Conseil économique Maroc-Espagne, Adil Rais.

«Cette initiative est le fruit d’une collaboration étroite entre les acteurs économiques espagnols et marocains, témoignant de leur engagement commun à promouvoir la formation professionnelle et à renforcer les liens économiques entre les deux pays», se réjouit la CECIT.

Les discussions pour l’aboutissement de ce partenariat ont débuté il y presque deux ans, suite à la visite de la secrétaire générale de la Formation professionnelle au sein du ministère espagnol de l’Education, Clara Sanz Lopez, nous confie le co-président du CEMAES.

«Lors de sa visite, nous avions commencé à discuter des possibles partenariat pour renforcer l’activité de l’institut. Il y avait beaucoup d’hésitation sur le rôle de cet institut et sa viabilité au Maroc, étant donné que la partie espagnole n’arrivait pas à mesurer son impact. Je me suis engagé personnellement à assister l’institut et lui permettre qu’il ait une vraie vision et un système dual, combinant formation et stage pratique en entreprise, c’est d’ailleurs ce que nous souhaitons à la formation professionnelle marocaine,», révèle Rais, également président régional de la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Nouvelle voie pour Tétouan
Désormais, c’est acté. «Tous les étudiants effectueront des stages en entreprises, en parallèle à leur formation au sein de l’IFPC Juan de la Cierva», poursuit-il, notant que plusieurs entreprises membres de la CGEM, du CEMAES, qui comptent plusieurs entreprises espagnoles opérant au Maroc, disent être prêtes à accueillir des stagiaires et des diplômés.

Pour répondre aux besoins du marché, des filières ont été ajoutées, notamment la robotique, afin d’accompagner l’évolution industrielle dans le pays et la région, souligne, dans ce sens, Rais, affirmant que des moyens supplémentaires ont été accordés à l’institut pour accompagner ces ambitions. Les formation au sein de l’IFPC Juan de la Cierva sont ouverts à tout le monde, mais une compréhension de la langue française est nécessaire, indique Adil Rais. Quant au coût de la formation, il faut compter entre 3.000 et 8.000 DH. Des négociations sont actuellement en cours afin de permettre aux lauréats de l’IFPC Juan de la Cierva de poursuivre leur formation en Espagne.

Cet institut est d’ailleurs le seul centre de formation professionnel espagnol à l’étranger, a souligné le président du CEMAES, notant que c’est «un privilège et une preuve de l’excellente relation entre les deux pays». Les moyens déployés pour la réussite de ce programme sont justifiés.

«L’Espagne est aujourd’hui le cinquième investisseur au Maroc. De plus en plus d’entreprises espagnoles s’installent ici, et il est donc logique d’avoir des diplômés qui maitrisent la langue, qui sont formés dans un système espagnol et qui répondent au besoin du marché», souligne Rais.

De plus, «l’Institut est situé à Tétouan, une ville qui a besoin d’une voie stratégique qui lui permette de se développer et de ne pas rester tributaire du tourisme saisonnier. Et aujourd’hui, nous essayons de la placer sur une voie stratégique qui soit complémentaire à celle de Tanger», conclut-il.

Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO



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