7e édition des Impériales : les médias et le leadership enflamment les débats (VIDEO)
Quels médias pour accompagner et promouvoir les ambitions et les grands projets en cours ? Le leadership dans notre pays a-t-il un sexe ? Ces questions d’actualité étaient au cœur des panels de la deuxième journée des Impériales, le 14 février, à Casablanca.
Encore une fois, d’illustres personnalités ont contribué aux débats organisés dans le cadre de la 7e édition des Impériales. Ainsi, la deuxième journée a acté les interventions pertinentes de Nawfal Raghay, Abdellah Tourabi, Mehdi Allabouch, Neila Tazi, Driss Jaydane, Noureddine Ayouch, Aziz Daouda, entre autres, qui ont notamment contribué à mieux faire comprendre les enjeux et les défis à venir.
Médias publics ou privés ?
Alors que le Maroc se prépare à accueillir des événements d’envergure mondiale, la question qui se pose est de savoir quels sont les médias les plus aptes à les valoriser et à booster le rayonnement international du Royaume.
Pour Nawfal Raghay, directeur médias du groupe Chada FM, «il est surtout question d’adaptation des médias publics aux nouvelles technologies».
Pour lui la mise à contribution de l’outil digital permettra de gagner en productivité. Le journaliste et chroniqueur, Abdellah Tourabi, pour sa part, estime que le rôle des médias est primordial dans toute stratégie de communication en précisant que les médias publics et privés peuvent être complémentaires, notamment dans le cadre de certains événements de grande envergure sociale comme la CAN ou la Coupe du monde.
Sur ce sujet, le journaliste Nasreddine Nasri a évoqué le fait que les médias constituent, aujourd’hui plus que jamais, un vrai soft power qui doit être utilisé de manière compatible avec les objectifs à atteindre.
Par ailleurs, Mehdi Allabouch, vice-président associé du Groupe Horizon Press, a mis en exergue la montée en puissance du digital, et notamment des réseaux sociaux. Il a notamment rappelé aux panélistes l’engouement croissant des lecteurs pour le digital, à partir du début des années 2000, au détriment des supports écrits traditionnels. Le cofondateur du Siteinfo préconise en outre de «considérer les réseaux sociaux comme un support à part entière et, par conséquent, les utiliser à bon escient». Ce panel s’est clôturé avec le souhait que les médias privés et publics puissent accompagner ensemble les grands chantiers à venir tels que la Coupe du monde, de manière à remplir leur rôle social en utilisant les nouvelles technologies, à l’instar de la réalité augmentée et l’Intelligence artificielle.
leadership : éviter le piège de la guerre des sexes
Concernant le panel relatif au «sexe» du leadership au Maroc, l’écrivain et essayiste Driss Jaydane estime qu’il s’agit d’une question dépassée, en expliquant que «notre société dispose de beaucoup de moyens culturels, sociaux, spirituels, éthiques, et moraux qui nous permettent d’éviter de tomber dans le piège de la guerre des sexes». Il prône un travail commun entre «hommes intelligents» et «femmes intelligentes», notamment pour évoluer par rapport à des questions «préoccupantes», telles que l’héritage, la place de la femme à l’école et dans la société, la mariage des mineurs… Un travail qui, selon lui, suppose un niveau de civilisation et de civilité importants.
Au sujet du leadership féminin dans la société marocaine, Neila Tazi, parlementaire et présidente de A3 Communication, a rappelé que «les femmes marocaines sont de plus en plus visibles, de plus en plus compétentes et de plus en plus actives». Elle estime notamment qu’on «doit donner encore plus de visibilité à ces femmes leaders car elles sont devenues des modèles qui inspirent les autres femmes, ainsi que les hommes».
Pour sa part, Kenza Dadi du cabinet Valyans remarque qu’avec l’échéance 2030, les leaderships féminins et masculins doivent s’unir au maximum afin de ne pas rater le coche.
Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO