Enseignement supérieur : l’UM6P s’invite outre-Atlantique

Après l’inauguration récente de sa première antenne internationale à Paris (UM6P France), le 24 janvier 2024, dédiée aux activités de recherche, de la formation exécutive et du développement de l’écosystème entrepreneurial, l’établissement compte inaugurer, courant 2024, sa deuxième antenne à l’international. Il s’agit de l’UM6P Canada, qui permettra à l’université de s’ouvrir à l’écosystème nord-américain.

L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) continue d’accélérer sa dynamique de multi-campus, notamment dans le cadre de sa feuille de route visant à étoffer son réseau à l’international. Après l’inauguration récente, le 24 janvier 2024, de sa première antenne internationale à Paris (UM6P France), dédiée aux activités de recherche, de la formation exécutive et du développement de l’écosystème entrepreneurial pour attirer les jeunes chercheurs africains et européens, l’établissement compte inaugurer cette année sa deuxième antenne à l’international. Il s’agit de l’UM6P Canada, qui permettra à l’université de s’ouvrir à l’écosystème nord-américain. L’ouverture de l’UM6P Canada est en cours de préparation.

Sur le plan continental, le développement en Afrique est actuellement l’une des orientations majeures de l’UM6P, avec, notamment, l’ouverture prévue de la Digital Farming School à Yamoussoukro, en Côte d’ivoire, dans le domaine de l’AgriTech. Pour rappel, l’OCP Africa et l’UM6P ont déjà procédé, en juin 2023, à la pose de la première pierre de cette école digitale d’agriculture. Dénommée «Digital Farming School», ce projet sera implanté dans la Technopole de Yamoussoukro. Cette école sera adossée à une ferme digitale et ciblera le domaine de l’éducation et l’innovation agricole en Afrique subsaharienne.

Rabat : ouverture prochaine d’un lycée qualifiant
Outre le Campus central de l’UM6P à Benguerir, étalé sur 80 ha et dédié à la recherche appliquée et à l’enseignement des sciences exactes, l’université se développe aussi au niveau national à travers l’ouverture à Rabat d’un lycée qualifiant. La particularité de cet établissement sera d’être orienté sport-études. Il est à noter que le Campus de Rabat est multithématique. Il accueille – entre autres – la Faculté de Gouvernance, des Sciences Économiques et Sociales, la Business School et le Centre d’Intelligence Artificielle.

De surcroît, afin d’assurer une proximité avec le monde des affaires, un écosystème de startups et d’innovation verra bientôt le jour à Casablanca, dans un nouveau campus. De même, un nouveau pôle urbain et universitaire, destiné à accueillir un centre de recherche dans les domaines de la chimie ainsi qu’une plateforme d’incubation de startups, est prévu à Mazagan. À signaler, par ailleurs, que les écoles 1337 et YouCode, spécialisées dans le codage informatique, ont ouvert leurs portes dans plusieurs villes, notamment à Khouribga, Tétouan, Youssoufia et Safi.

6.000 étudiants d’ici 2025
Déployé sur quatre pôles et établissements, l’UM6P englobe un nombre total de 5.684 étudiants, dont 8,5% sont des étudiants internationaux, selon les estimations au 28 novembre 2023. Quant aux prévisions de croissance, elles tablent sur 6.000 étudiants d’ici 2025.

En termes de répartition par pôle, quelque 1.000 étudiants, soit 37% sont inscrits en science et technologie, 517 en sciences humaines, économiques et sociale (19%) et 286 étudient le business et management (10%). Le reste porte sur 720 PhD, soit 26% relevant des études doctorales qui suivent des projets de recherche, dont une première promotion de 27 docteurs qui ont déjà soutenu leur thèse de doctorat, et 215 étudiants (8%), relevant du pôle de santé.

Ce dernier, organisé sous forme de pôle médical et paramédical, constitue la nouveauté de l’UM6P. Quant à la faculté de médecine dentaire et de pharmacie, elle est en cours de préparation. Par ailleurs, L’UM6P a déjà signé en 2020 une convention avec la province de Rhamna pour la réalisation de 25 projets en plus de l’accompagnement de plusieurs startups de la région.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO