Maroc

Casablanca-Settat : les propriétaires des cafés et restaurants montent au créneau

Le secteur des cafés et restaurants dans la région Casablanca-Settat passe par une période difficile. Le récent communiqué de la Fédération nationale des propriétaires des cafés et restaurants du Maroc (FNPCRM) est on ne peut plus clair : «Le nombre de fermetures dans la région de Casablanca seule a atteint 8.964 unités, entraînant la perte de 53.784 emplois au cours de l’année 2023».

Lors de son premier congrès régional, tenu le 10 janvier, à la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca, la FNPCRM a dressé un bilan alarmant tout en décortiquant les causes et en proposant les solutions pour sauver le secteur.

Les amendes et pénalités en cause
Parmi les causes principales de la crise qui frappe de plein fouet le secteur des cafés et restaurants dans la région Casablanca-Settat, et mises en avant par la FNPCRM, les amendes et pénalités jugées «exorbitantes» du Fonds national de sécurité sociale qui affectent 39,5% de l’ensemble des établissements de la région. Les membres de la FNCRM pointent du doigt également les abus de «certains inspecteurs» dudit Fonds. Autres causes avancées, notamment, les taxes communales, les révisions fiscales, ainsi que les «décisions imprudentes» des conseils municipaux qui ont été à l’origine de la fermeture de 23,24% de cafés, restaurants, snacks…

Pour sa part, Noureddine El Harrak, président de la FNPCRM, impute la crise du secteur à la hausse de certains produits alimentaires tels que le beurre, l’huile d’olive… , ainsi qu’aux conséquences de la période du Covid qui «a contraint beaucoup d’établissements à travers le territoire national à mettre la clé sous le paillasson». D’autre part, il s’insurge en se demandant, notamment, « comment se fait-il qu’à Rabat, par exemple, le prix de location de l’espace public ait pu passer de 50 DH/m2 le trimestre à 550 DH ?».

Secteur informel
Le congrès régional de la FNPCRM a aussi mis en exergue la menace, de plus en plus persistante, que constitue la concurrence des cafés et restaurants ambulants qui impacte à son tour 10,24 % des établissements. Au terme de son premier congrès pour la région Casablanca-Settat, la FNPCRM a lancé un appel au ministère de l’Économie et des Finances afin d’annuler toutes les amendes et pénalités. En outre, elle demande la mise en œuvre d’une loi-cadre par le ministère de l’Intérieur afin de réglementer les taxes communales.

Ahmed Ibn Abdeljalil / Les Inspirations ÉCO



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