France : la Banque centrale révisera “un peu à la hausse” sa prévision de croissance 2023
La Banque de France va prochainement réviser «un peu à la hausse» sa prévision de croissance pour la France en 2023, jusqu’ici fixée à 0,7%, a indiqué vendredi à Paris son gouverneur François Villeroy de Galhau. «Si on regarde le reste de la zone euro et particulièrement l’Allemagne, l’économie française résiste mieux aujourd’hui que la plupart de ses voisins», a-t-il expliqué lors d’un petit-déjeuner organisé par l’Association des journalistes économiques et financiers (AJEF).
La Banque de France prévoit donc de relever sa prévision de croissance lors de la prochaine actualisation de ses projections macroéconomiques, le 18 septembre. Elle pourrait ainsi se rapprocher, voire rejoindre la prévision de croissance du gouvernement, qui table sur une progression de 1% du PIB en 2023. Les propos du gouverneur interviennent au lendemain de la confirmation par l’Insee d’une croissance inespérée de 0,5% du PIB français au deuxième trimestre.
Avec ce chiffre, l’acquis de croissance à mi-2023 atteint déjà 0,8%, ce qui signifie que la croissance annuelle du PIB sera au moins équivalente à ce chiffre même si l’activité stagne au deuxième semestre. À moins de deux semaines de la prochaine réunion de la Banque centrale européenne (BCE), François Villeroy de Galhau a par ailleurs estimé que cette institution était «proche ou très proche» du «point haut» de ses taux d’intérêt, sans cesse relevés depuis 2022 pour tenter de juguler l’inflation dans la zone euro.
La BCE a augmenté ses taux pour la première fois à la mi-juillet 2022. Elle a enchaîné huit hausses depuis, portant ses taux à 3,75%, un record depuis le printemps 2001. Avant la prochaine réunion des banquiers centraux européens le 14 septembre, «nos options sont ouvertes» entre nouvelle hausse des taux ou statu quo, a déclaré vendredi François Villeroy de Galhau. «Nous sommes proches ou très proches du point haut de nos taux d’intérêt, nous sommes par contre encore loin du moment où nous pourrions envisager de les baisser», a-t-il averti.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO