Cap sur 2027 !
En mars dernier, lors de la Journée nationale de l’industrie, lorsque le Roi a adressé un message aux participants, fixant les priorités du prochain cap industriel du pays, il était clair que les sept volets listés constituaient les jalons d’une nouvelle ère pour l’industrie marocaine.
De la souveraineté au capital humain, en passant par la création d’emplois durables, le soutien à l’innovation, à la technologie et à la R&D, la décarbonation, la contribution à la préservation des ressources hydriques et jusqu’à la montée en gamme de la production nationale, c’est autour de ces principes que la compétitivité du Made in Morocco industriel s’articule.
À quelques mois de l’arrivée à échéance de l’actuelle stratégie nationale, le Maroc fait de ces leviers les ingrédients clés de sa nouvelle stratégie industrielle à l’horizon 2027. Une étude préalable est dans les tuyaux, et le ministère de tutelle a déjà tracé la voie pour réussir ce challenge. Fort heureusement, si l’on en croit du moins les axes de ce projet, Ryad Mezzour n’oublie pas de prendre en référence les orientations du Nouveau modèle de développement, mais aussi la nécessaire déclinaison régionale de cette stratégie selon les spécificités et les potentialités de chaque territoire, ainsi qu’une déclinaison par secteur.
Autre point clé : la définition par avance des mécanismes de gouvernance et de contractualisation, ce qui permettrait – nous le souhaitons – d’éviter certaines dissonances détectées lors du déploiement des stratégies antérieures. Un pilotage et un suivi rigoureux, de même qu’une estimation claire des implications budgétaires de la stratégie, sont aussi au menu.
En gros, «à grosse vision, gros moyens» : le ministère veut verrouiller tous les volets pour s’assurer de réussir le challenge industriel national. Néanmoins, Mezzour aura besoin d’une implication générale pour ce faire. Les autres départements ministériels, les organismes de promotion, les opérateurs, l’écosystème de recherche et celui de la technologie… même l’appareil législatif et normatif, tous les rouages devront tourner à la même cadence pour atteindre au plus vite les objectifs de 2027.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
