Terrain d’entente
La feuille de route est enfin tracée pour la filière des fruits et légumes. Le gouvernement a réussi à trouver un terrain d’entente avec les collèges de la production et de l’exportation des fruits et légumes qui s’étaient retirés, depuis vendredi 17 mars, de la commission mixte chargée de la gestion et du suivi de l’approvisionnement du marché national.
Désormais, les travaux reprendront une fois par semaine avec la participation active du Morocco Foodex dont les prérogatives gagneraient à être élargies pour une meilleure gestion de l’écoulement des produits agricoles sur le marché national, lui dont la mission initiale consiste à contrôler et coordonner les exportations. L’objectif commun des professionnels et de l’Exécutif est de garantir la stabilité des filières de production dans le cadre de la stratégie Génération green. Il s’agira de donner davantage de visibilité aux professionnels face à l’incertitude relative à l’actuelle campagne d’exportations.
Concrètement, les exportateurs requièrent, dans le cadre de la commission, l’ouverture des vannes à l’export, dont le quota représente actuellement environ 500 tonnes par jour. Un quota qui est soumis à l’approvisionnement du marché national sachant que mars et avril ont toujours été, pour les opérateurs, des mois de rattrapage financier, à travers l’export, dans le cadre de la péréquation entre l’export et le marché local. Justement, sur 11,5 millions de tonnes de fruits et légumes produites en 2020, 80% ont été destinées au marché national, 16% ont été exportées et seulement 4% orientées vers la transformation.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO