Éco-Business
Farid Bensaid : “Nous sommes optimistes quant à la suppression de la mesure sur la retenue à la source”
Farid Bensaid
Président de la Fédération nationale des agents et courtiers d’assurance au Maroc (FNACAM)
Quelle nouveauté par rapport à la mesure du PLF 2023 sur la retenue à la source ?
Le travail est en train d’être fait par la CGEM, dont notre fédération fait partie. Des discutions ont eu lieu lundi dernier à la deuxième Chambre du Parlement. Il y aura des amendements qui vont être déposés dans ce sens. Nous espérons que cette disposition ne sera pas mise en place, car elle ne joue pas en faveur du développement de notre activité. Je comprends bien le fait que la DGI tente d’identifier les acteurs qui ne déclarent pas leur chiffre d’affaires, mais le nôtre est déclaré par les compagnies d’assurance. Nous sommes dans la transparence. Donc, la logique voudrait que cette retenue ne soit pas appliquée à notre profession. Nous plaidons même, avec la CGEM, de la supprimer carrément, pas que pour les intermédiaires bien évidemment. Ce que je peux dire, c’est qu’il y a une écoute de la part des pouvoirs publics. Comme vous le savez, il y a aussi un processus parlementaire à respecter dans ce sens, avec des amendements déposés, à accepter ou pas. Cela dit, je reste optimiste.
Pour ce qui est de la problématique de la TVA chez les intermédiaires d’assurance, ce sujet serait traité l’année prochaine. Quelles sont vos doléances?
Nous avons une taxe qui est appliquée sur notre chiffre d’affaires et qui ne devrait pas avoir lieu. Car il y a déjà une taxe sur la prime d’assurance. Nous appelons cela une taxe «dans la taxe» qui n’a pas lieu d’être, vu qu’elle nous pénalise. Nous ne demandons pas de dérogation, mais plus une suppression de cette taxe, que nous estimons complètement injustifiée.
Les agents et courtiers d’assurance vont–ils diversifier leur business ?
Nous tentons d’avoir l’autorisation d’exercer des activités qui dépassent la simple proposition et vente de produits d’assurance.
Vous avez indiqué que la FNACAM a besoin d’avoir plus de légitimité, expliquez-nous ce besoin.
Unique fédération agréée par l’ACAPS, nous souhaitons que les intermédiaires de l’assurance aient l’obligation d’adhérer à une fédération. Aujourd’hui, la FNACAM est l’interlocuteur du secteur face aux compagnies et au régulateur. Nous estimons donc qu’il faudrait que tous les opérateurs de la profession soient regroupés en son sein. Elle aura ainsi plus de force de proposition et sera capable aussi de mettre la pression sur les compagnies quand il le faut.
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO