Descente aux enfers
Accrochons-nous car, semble-t-il, la descente aux enfers n’est pas encore terminée. Si l’on en croit – encore que nous voudrions bien ne pas croire à cet autre scénario inquiétant- la courbe des défaillances d’entreprises qui continuera encore de grimper pour un moment. Prises entre le marteau de la flambée des prix et le ralentissement découlant de la crise sanitaire, les entreprises encaisseront le choc… mais pas forcément le cash ! Le volume des entreprises défaillantes au Maroc devrait progresser de 44%, entre 2019 et 2023, d’après les prévisions d’Allianz Trade.
À l’échelle mondiale, l’assureur anticipe une hausse des défaillances d’environ 19% en 2023 par rapport à l’année actuelle, contre +10% en 2022. Et nous sommes loin de faire l’exception, puisque ladite étude annonce que les défaillances d’entreprises, à l’échelle internationale, décolleront considérablement l’an prochain. Ceci, après avoir fortement reculé au cours de la pandémie, puis lentement repris cette année. Il faut dire que les aides octroyées à bon nombre de secteurs, au pic de la crise, donnent l’illusion d’un repli des défaillances durant cette période, marquant davantage la «gravité» de la tendance qui se profile. Il n’en demeure pas moins qu’une crise est bien là, et la conjoncture mondiale intensifie la brume devant les opérateurs.
Sachant que notre pays a pris le cap du renforcement de la dynamique d’investissement et du soutien aux entreprises, ce n’est pas pour rien que l’amélioration du climat des affaires et la réduction des délais de paiement sont érigés en priorités majeures.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO