Le Royaume a sa carte à jouer en matière d’énergie propre
L’Europe pourra-t-elle se passer du gaz russe pour se chauffer cet hiver ? Vraisemblablement oui. Le Vieux Continent est en passe de réduire, voire de supprimer définitivement sa dépendance vis à vis du gaz provenant de Russie. Mais cela passera forcément par le recours aux anciennes pratiques, moins exigeantes en matière d’environnement, au risque même de subir de plein fouet la flambée des prix sur les marchés.
Au Maroc, la question de la hausse des tarifs énergétiques ne semble même pas se poser. Du moins, elle n’inquiète pas outre mesure. Et pour cause, le pays a pris les devants en misant, dès le départ, sur le mix énergétique. Si l’ONEE reste le principal acteur du secteur, le Royaume s’est doté de la plus grande centrale solaire du monde installée sur 3.000 hectares à Ouarzazate. Une avancée qui a permis de porter la part du renouvelable dans le mix énergétique du pays à hauteur de 42%. Rien que ça.
De plus, avec une capacité installée de 37% cette année, le Maroc se rapproche à grands pas de ses objectifs. En donnant une place de choix aux renouvelables, il semble réussir à contenir, autant que faire se peut, l’explosion de la charge de compensation, dans le contexte actuel. Le pays assure, en parallèle, sa souveraineté en électricité et ne dépendra plus de quiconque. Mieux, le Royaume a sa carte à jouer en matière d’énergie propre, en particulier avec l’accélération de la décarbonation, puisqu’il possède des ressources pour produire une énergie verte et peu chère.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO