Fès/Transport : l’étude sur la nouvelle gare routière bientôt lancée
Le Conseil communal de Fès est sur le point de lancer une étude de faisabilité technico-économique et de positionnement d’une gare routière de nouvelle génération dans la ville. Étendue sur une superficie de 4 hectares, la gare sera construite soit à Ain Nokbi, soit sur la Route de Sefrou. Elle devra normalement générer pas moins de 5 MDH pour la commune, une redevance qu’elle ne reçoit toujours pas.
Le Conseil communal de la ville de Fès vient d’acter le processus de création d’une nouvelle gare routière dans la ville. À cet effet, une étude de faisabilité technico-économique et de positionnement d’une nouvelle gare routière est sur le point d’être lancée.
Nécessitant une enveloppe de 840.240 DH, l’étude aura pour mission de cerner avec précision les attentes des parties prenantes au vu de l’offre actuelle et des évolutions futures ainsi que les préalables nécessaires pour assurer la compétitivité et la complémentarité de la gare routière avec les autres espaces similaires.
Ce sera l’occasion d’analyser le positionnement économique de la préfecture de Fès au niveau national, de réaliser un état des lieux et un diagnostic du secteur de transport, avec les infrastructures y afférentes, atouts et potentialités, contraintes, ainsi que d’examiner tous les facteurs existants, prévus ou prévisionnels, qui peuvent influencer la construction de la gare routière.
Selon les responsables de la commune, «cette gare routière de nouvelle génération sera étalée sur une superficie de 4 hectares et sera située soit à Ain Nokbi, soit sur la route de Sefrou». L’identification de l’emplacement de la gare se fera sur la base d’un recensement et d’une analyse de l’offre actuelle du secteur de transport dans la préfecture de Fès, en comparaison avec le reste du pays, avec un diagnostic des caractéristiques des sites actuels en termes de force et de faiblesse.
Il sera également question de recueillir les attentes et aspirations des acteurs clés de la gare routière, y compris les voyageurs, opérateurs des services routiers, exploitant de la gare routière et riverains. Notons que la nouvelle gare devra normalement générer pas moins de 5 MDH pour la commune, une redevance qu’elle ne reçoit toujours pas.
La gare actuelle n’est plus à décrire
En attendant le lancement effectif du projet de réalisation de la nouvelle gare routière, les membres du conseil communal ont validé un projet pour l’organisation interne de la gare actuelle pour mettre fin au désordre. En effet, la gare est gérée depuis plusieurs années dans un vide juridique en l’absence d’un délégataire légal. Édifiée sur près de 3 hectares, elle compte une vingtaine de commerces, une trentaine de guichets et près de 40 quais.
Le délégataire actuel perçoit les taxes d’accès à la gare routière, avec une redevance fixe de 20 DH pour chaque passage par la gare des autocars transitant et de 0,25 DH/km pour le total de la distance parcourue entre Fès et la destination finale pour les autocars qui ont fait le départ de Fès. Dans ce cadre, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par le conseil afin d’identifier et de choisir un candidat qui l’accompagne dans la gestion de ce service public.
À cet effet, la commune de Fès entend confier cette mission à une structure spécialisée détenant une expérience professionnelle, capable de proposer le mode de gestion opportun et fiable pour garantir une meilleure performance de ce service public.
Vers la création d’une SDL
Pour mettre de l’ordre dans ce service, la commune de Fès a mis en place un CPS dédié à la gestion et la rénovation de la gare et a décidé d’opter pour la création d’une Société de développement local (SDL) «Gare routière des voyageurs Fès», dont le capital s’élève à un million de dirhams. Le rôle de la SDL sera limité à la gestion et l’exploitation des services de la gare, ainsi que la réalisation des études et des transactions commerciales en relation avec les activités de la gare.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO