Agadir/catégories vulnérables : le complexe régional mobilisera 139 MDH
C’est en vertu d’une convention multipartite que sera réalisé à Agadir un complexe régional destiné à la prise en charge et la requalification des personnes sans domicile fixe ainsi qu’aux aliénés mentaux. Le bâtiment, qui accueillera également des enfants en situation difficile, sera érigé sur une assiette foncière de l’ordre de sept ha.
139 MDH. C’est le montant qui sera consacré à la réalisation, à Agadir, d’un complexe régional dédié à l’accueil et la requalification des personnes sans domicile fixe et aliénés mentaux ainsi qu’aux enfants en situation difficile. Il va sans dire que ce projet constitue une réponse à l’accroissement de ces catégories vulnérables au niveau régional, d’où la nécessité de leur protection et leur insertion sociale et professionnelle.
C’est en vertu d’une convention multipartite que ce complexe régional sera réalisé dans la localité d’Anza, relevant de la commune urbaine d’Agadir, et ce sur une assiette foncière de l’ordre de sept ha. Le projet sera chapeauté par la Fondation Mohammed V pour la solidarité en tant que maître d’ouvrage.
Pour sa part, la maîtrise d’ouvrage déléguée sera assurée gracieusement par l’Agence nationale des équipements publics (ANEP) instituée en 2019 par la loi n°48.17 portant création de cet établissement public. La réalisation des travaux devrait nécessiter un délai de trois années, à partir du versement de l’ensemble des quotes-parts des 14 partenaires impliqués, notamment les ministères de la Santé, de la Jeunesse ainsi que celui de la Solidarité.
Sont parties prenantes dans le projet, la Fondation Mohammed V pour la solidarité, les six commissions préfectorales et provinciales de l’INDH relevant de la Région du Souss-Massa, le Conseil de la région, la commune urbaine d’Agadir, la fondation du Sud ainsi que l’ANDZOA. L’appel à manifestation d’intérêt (AMI), (ou l’appel d’offres pour le lancement des travaux de ce projet), devrait intervenir prochainement.
Quid de la gestion ?
Selon l’article n°8 de la convention, la gestion de ce complexe devrait être confiée à une association spécialisée qui sera créée par les différents partenaires de ce projet. Dans le détail, ce dernier sera composé, entre autres, d’au moins six pôles dont le premier sera dédié à l’accueil et l’orientation des catégories précitées. Le deuxième sera consacré à l’éducation et la formation.
Le complexe abritera également un pôle santé, un pôle social, un pôle de la mère et de l’enfant ainsi qu’un pôle ludique et sportif. Par ailleurs, pour contrer un autre phénomène affectant le paysage urbain et périurbain, à savoir celui des chiens errants dans la ville d’Agadir, la collectivité locale sera dotée d’un refuge régional qui leur sera destiné.
L’objectif est de faire face à la prolifération de ces animaux qui font partie du décor depuis plusieurs années, ce qui porte atteinte au paysage urbain et préurbain des agglomérations du Grand Agadir. C’est sur la base d’une convention multipartite que ce projet sera réalisé avec le concours du ministère de l’Agriculture, de la wilaya, du Conseil régional Souss-Massa et de la société de développement local Agadir Souss-Massa aménagement.
10 MDH pour le refuge des chiens errants
Au total, la réalisation et l’aménagement d’un refuge pour chiens errants mobilisera l’équivalent de 10 MDH dont quatre MDH apportés par le Conseil régional du Souss-Massa alors que le reste sera débloqué par la commune urbaine d’Agadir (3 MDH) et le ministère de l’Agriculture (3 MDH également).
Le projet en question sera réalisé sur un terrain forestier de l’ordre de 4,5 ha, qui est situé à proximité de la voie de contournement Nord-Est du Grand Agadir, entre la capitale du Souss et la localité d’Anza. Ce projet a été confié à la SDL Agadir Souss-Massa aménagement dans le cadre de la convention liée à la maîtrise d’ouvrage déléguée.
La durée de réalisation de ce refuge, qui devrait accueillir plus de 4.000 chiens errants, a été fixée à 18 mois à partir de l’acquisition de l’autorisation de construire et la notification du marché.
Pour ce faire, la SDL bénéficiera de 5% du montant du projet pour l’accomplissement des travaux et la réalisation des différentes études architecturales, techniques et de contrôle. Le refuge sera agencé en plusieurs compartiments, notamment un bloc administratif et des salles de soins, avec stockage des produits vétérinaires.
On y trouvera aussi des blocs opératoires équipés, notamment, avec des armoires et tables de chirurgie ainsi que des magasins de stockage d’aliments, deux locaux de préparation des repas et des blocs sanitaires… Le but, à court terme, est de maîtriser et réduire la population canine au niveau des agglomérations urbaines et périurbaines ainsi que leurs nuisances.
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO