Hépatite infantile d’origine inconnue : près de 230 cas probables dans 20 pays
Près de 230 cas probables d’hépatites d’origine inconnue chez des enfants ont été signalés dans 20 pays, a annoncé mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Plus de 50 autres cas sont en cours d’investigation », a précisé un porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, lors d’un point de presse à Genève.
Les cas de ces inflammations sévères du foie dont l’origine reste à déterminer, ont été signalés par quatre des six régions de l’OMS, a-t-il indiqué. La majorité des cas ont été signalés en Europe, d’abord au Royaume-Uni.
Les premiers cas d’hépatite aiguë sévère d’étiologie inconnue chez des enfants de moins de 10 ans ont été détectés début avril au centre de l’Ecosse. Le 8 avril, 74 cas avaient été identifiés au Royaume-Uni.
Cette hépatite touche principalement les enfants de moins de 10 ans, et se manifeste par des symptômes comme jaunisse, diarrhées, vomissements et douleurs abdominales. Certains cas ont nécessité une transplantation du foie. Au moins un enfant est décédé.
Les habituels virus à l’origine de l’hépatite virale aiguë (de A à E) n’ont été détectés dans aucun des cas, selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l’OMS.
Une analyse de ces mystérieux cas d’hépatites aux Etats-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier la semaine dernière la piste d’un adénovirus sans toutefois l’établir comme cause définitive. Banals, les adénovirus sont généralement plutôt connus pour provoquer des symptômes respiratoires, des conjonctivites ou encore des troubles digestifs.
La transmission survient par voie oro-fécale ou respiratoire, avec des pics épidémiques souvent en hiver et au printemps, et plus souvent en communautés (crèches, écoles, etc). La majorité des humains sont infectés avant leurs 5 ans.