Pouvoir d’achat : le citoyen marocain en attente de mesures concrètes du gouvernement
La cherté des prix délie les langues. Critiqués tous azimuts depuis l’entrée en scène du nouveau gouvernement, pour leur «passivité», les partis de l’opposition tirent à boulets rouges sur l’Exécutif en raison de l’inflation induite par le renchérissement des prix, au niveau mondial. Un sujet, au moins, qui fait réagir cette multitude de formations politiques, qui n’a pas encore produit l’effet de résistance que d’aucuns attendaient au lendemain de l’échéance électorale de 2021.
Dans une déclaration à la presse, l’ancien Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a souligné que le gouvernement a pour obligation de contrebalancer les effets de tous soubresauts économiques, via l’instrument des finances publiques. Il s’agit d’alléger les répercussions de la cherté des prix sur le citoyen, a-t-il souligné. Seulement voilà, la situation des finances publiques est connue et l’ampleur de la pression sur le budget public aussi.
Sous le gouvernement Benkirane, sans le Covid et sans ce niveau de cherté et de contraintes conjoncturelles, l’équation n’était déjà pas très aisée. Que dire alors du contexte actuel ? Cela étant, le gouvernement a promis des mesures pour limiter le poids de l’inflation. Des actions ont été entreprises en faveur du soutien à l’entrepreneuriat, à la redynamisation du dialogue social, entre autres, mais le citoyen lambda attend des mesures «qui lui parlent». Des mesures qui touchent directement à son pouvoir d’achat. Pour lui, le schéma démontrant que la création d’emplois sert à doper l’emploi et qu’elle améliore le niveau de vie général, est un processus long. En attendant, sur les différentes plateformes où il s’exprime, ce citoyen attend tout simplement de payer moins cher pour ses achats du quotidien. C’est cela qui lui importe, en premier lieu. Soit, donc, dans la communication, soit dans l’action, il faut aussi prendre cela en compte.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO