Zone d’accélération industrielle : l’épine dorsale du PAI régional
Déployée sur huit zones, l’offre foncière répond aujourd’hui à tout type de besoin en matière de foncier industriel, selon les attentes des investisseurs. En témoigne l’aménagement de la Zone d’accélération industrielle Souss-Massa à vocation généraliste, multisectorielle et multi-écosystèmes industriels.
Depuis la pose sur les rails, en janvier 2018, de la déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle (PAI) à Agadir, le foncier industriel a été l’épine dorsale du projet industriel du Souss-Massa. En témoigne l’aménagement de la Zone d’accélération industrielle (ZAI) Souss-Massa par MEDZ, filiale de CDG. Il va sans dire que la livraison de cette zone, jouxtant les parcs industriels intégrés d’Agadir (1 et 2), était une condition sine qua non pour l’activation de la déclinaison régionale du PAI et la mise à la disposition des investisseurs d’infrastructures nécessaires pour leur permettre de lancer leurs projets dans les meilleurs délais.
D’une superficie de 350 ha, la 1ère tranche de la Zone d’accélération industrielle, étalée sur 64 ha, a été réceptionnée le 30 avril 2020, par la commission d’urbanisme, et ce, en avance sur les délais contractuels. Elle est constituée de 80 lots industriels en plus de neuf lots dédiés aux services et une zone de showrooms. Actuellement, plus de 10 hectares ont été attribués au niveau de la Zone d’accélération industrielle de la Région Souss-Massa dans le cadre de la Commission régionale unifiée d’investissement (CRUI). Ils concernent plusieurs activités, notamment la conserve de poissons, la fabrication des équipements d’éclairage public, la valorisation des produits de la mer, la fabrication de lubrifiants industriels et marins, la transformation laitière et la production de paillettes et granulés à partir de plastique recyclé.
Une zone à vocation généraliste multi-écosystèmes
Cette zone est à vocation généraliste : multisectorielle et multi-écosystèmes industriels. Elle peut abriter des industries agroalimentaires, chimiques et para-chimiques, automobiles et aéronautiques, navales ou plastiques. Les unités opérant dans le textile et cuir, les énergies renouvelables et les matériaux de construction y ont également leur place. À cela s’ajoutent les industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques. Cette première tranche devrait permettre la création de 10.000 emplois directs. Quant à l’investissement induit, il est estimé à 1,5 MMDH, à terme. Aujourd’hui, l’ensemble des travaux in site et hors site ont été achevés. Pour le premier volet, il s’agit des voiries, assainissement des eaux usées et eaux pluviales, réseau d’eau potable et téléphonique en plus du réseau et postes électriques ainsi que les ouvrages hydrauliques et l’éclairage public. S’agissant du second volet, les travaux achevés comprennent la déviation de la ligne haute tension et la réalisation de la traversée de la voie nationale n°RN11 en plus du branchement en eau potable hors site et du branchement sur les conduites existantes. Il était aussi question de raccorder la zone au poste source d’électricité existant au parc Haliopolis et le branchement au réseau des usées au réseau de la RAMSA et la déviation des 5 chaâbas traversant le projet et leur intégration dans la zone. Par ailleurs, la zone a été dotée de son bâtiment d’accueil livré en mars 2021. Il abrite un guichet unique et d’autres services facilitant le travail de la zone franche, notamment les services de la Douane.
Haliopolis et l’Agropôle : 3,3 MMDH d’investissement induit
Outre le parc intégré industriel 1 et 2 commercialisés déjà par Al Omrane à proximité de la Zone d’accélération industrielle à la commune de Drarga, l’offre foncière est constituée également du Parc Haliopolis et l’agropole jouxtant la ZAI. Ils sont équitablement aménagés sur 75 ha chacun. Au total, le nombre d’attributaires est de 148 acquéreurs dans le parc Haliopolis, y compris l’agropole. Les deux zones généreront 9.632 emplois avec un investissement induit de l’ordre de 3,3 MMDH. Pour Halioplis, le parc a été déjà livré avec une mise en exploitation en 2016. Pour l’agropole, la première tranche a été également livrée en 2017 alors que la seconde a été réalisée en janvier 2020. Quant à la troisième tranche, étalée sur 30 ha, soit 61 lots industriels (3 relevant du service et deux du TIR), elle est en cours de réception par la commission d’urbanisme après le lancement des travaux en mars 2021. Le taux d’avancement a déjà atteint 90% pour les lots industriels. L’agropole est également dotée de structures d’accompagnement, notamment, un guichet unique, le Qualipole réalisé par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, en plus de l’Institut dédié aux métiers de l’agroalimentaire.
Souss-Massa : l’offre se déploie sur huit zones
Depuis le lancement de la déclinaison régionale du Plan d’accélération industrielle, le foncier industriel a été étoffé et structuré pour répondre au mieux aux nouvelles orientations stratégiques à la demande des investisseurs. L’offre actuelle se déploie sur huit zones industrielles distinctes et une zone logistique constituant un stock en foncier industriel total de 892 hectares. Il s’agit de l’offre industrielle au niveau de la Zone d’accélération industrielle Souss-Massa, le Parc Haliopolis, les Parcs Industriels intégrés d’Agadir (1 et 2), les zones industrielles d’Ouled Teima et de Tiznit, ainsi que la future zone d’activité de Tata et la zone logistique d’Aït-Melloul. Grâce à la variété des vocations, des équipements et des superficies, la Région Souss-Massa peut aujourd’hui répondre à tout type de besoin en matière de foncier industriel, selon les attentes des investisseurs. Dans ce sens, la déclinaison régionale du PAI a été dotée d’un guide de foncier industriel et d’une cartographie digitale réalisés par le Centre régional d’investissement (CRI) du Souss-Massa. Ils répertorient toutes les zones industrielles régionales. Depuis la mise en place de la plateforme digitale, plusieurs affectations industrielles ont été effectuées grâce à ce nouvel outil qui facilite le processus d’instruction des dossiers à travers la plateforme zonesindustriellessoussmassa.ma.
Écosystèmes industriels : une année supplémentaire
Pour rappel, un avenant relatif à la déclinaison régionale des écosystèmes industriels de la Région a été apporté à la convention initiale. Il stipule une prolongation d’une année de la durée de la convention initiale relative à la déclinaison des écosystèmes industriels. Dans ce sens, la convention, qui a pris effet à la date de sa signature, s’est étalée jusqu’au 31 décembre 2021, au lieu du 31 décembre 2020. L’objectif de cette prolongation est de permettre aux investisseurs de bénéficier de la subvention de soutien, en appui aux projets d’investissement, calculée sur la base de 250 DH/m2 de foncier, pour une superficie maximale d’1 hectare, dans l’appui des écosystèmes industriels mentionnés. Cette subvention de soutien s’ajoute à la prime à l’investissement accordée dans le cadre du Fonds de développement industriel et des investissements (FDII).
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO Suppléments