DOSSIER. Marche Verte : le Plan d’autonomie gagne toujours du terrain

L’élan développementaliste des provinces du Sud se confirme au sein d’un contexte marqué par la réussite de la diplomatie marocaine à remporter des victoires décisives.

«L’élan qui, en 1975, a rendu possible la récupération du Sahara se perpétue aujourd’hui encore, et c’est toujours l’esprit impérissable de la Marche Verte qui nous anime quand nous nous engageons à mener à bonne fin le développement de toutes les régions du royaume». C’est ainsi que le roi avait mis en exergue la valeur symbolique de la Marche verte durant son dernier discours de commémoration de cette marche historique autour de laquelle le consensus national se cimente au fil des années.

Cette année, le contexte semble encore confirmer la forte intégration des provinces du Sud dans l’économie nationale, mais aussi au niveau de l’intransigeance du Maroc à recouvrir ses droits par les voies diplomatiques. Pour marquer les constantes de la politique de parachèvement de l’intégrité territoriale, le Maroc «continuera à œuvrer, conformément au processus politique exclusivement onusien et aux résolutions du Conseil de sécurité, pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et consensuelle», a tenu à préciser le roi en vue de mettre en valeur la réelle volonté du pays à trouver une issue à ce conflit. L’Initiative d’autonomie reste, par conséquent, la seule voie possible pour parvenir à un règlement du conflit, «dans le respect total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale», avait relevé le souverain dans son dernier discours de novembre 2020. Au niveau international, le mouvement de non reconnaissance des séparatistes semble se conforter, avec 163 pays qui adhèrent à la solution prônée par le Maroc.

La commémoration du 46e anniversaire de la Marche verte est aussi une précieuse occasion pour faire le bilan des politiques publiques enclenchées en faveur des provinces du Sud, ainsi que les projets destinés à répondre aux aspirations des populations du Sahara marocain. Le souci d’encourager toutes les initiatives qui visent à activer le développement économique et social a été très présent dans l’ensemble des actions prises par le souverain et s’est davantage ancrée durant les dernières années, après la mise en application d’un modèle de développement propre aux provinces du Sud. L’adoption de mesures de nature à consolider notre souveraineté économique, après celle politique du Maroc, était par conséquent au cœur de la vision royale et du Plan d’autonomie qui a été proposé par le Maroc en tant que seule base de dialogue. Parallèlement aux efforts diplomatiques consentis, le Maroc a dû aussi déployer d’importants efforts budgétaires en vue d’atteindre un taux de croissance soutenu à même de répondre aux besoins et exigences des populations du Sahara en matière d’enseignement, de santé et d’infrastructures.

Une approche futuriste
Les programmes de développement qui ont été conçus pour les provinces du Sud découlent d’une approche futuriste qui veut capitaliser sur les acquis cumulé grâce aux projets de développement lancés en faveur des citoyens marocains des provinces du Sud. Les priorités tracées concernent successivement la mise mettre en œuvre des politiques sectorielles au niveau régional. Il s’agit impérativement de lutter contre les inégalités spatiales et de permettre aux régions du Sud d’être parmi les principaux contributeurs à la création de l’emploi. C’est pour dire que la mobilisation s’impose lors de cette étape durant laquelle le nouveau mandat gouvernemental devra donner un souffle supplémentaire à l’élan développementaliste des provinces du Sud. Le soutien de la cause nationale devra aussi bénéficier d’un effort budgétaire conséquent en vue de lancer, avant la fin de l’année, les travaux du port de Dakhla Atlantique, et qui reste parmi les chantiers stratégiques afin de doter les provinces du Sud d’un leader en matière de compétitivité à l’échelle régionale et continentale.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO Docs