Vaccination 12-17 ans. Le Jour J pour des millions d’élèves
Ce sont au total 3 millions d’adolescents qui sont concernés par la campagne de vaccination dédiée à la tranche d’âge des 12-17 ans.
Le jour tant attendu par les 12-17 ans est enfin arrivé. À partir de ce mardi 31 août, trois millions d’enfants vont se présenter aux centres dédiés pour recevoir leur dose de vaccin en perspective de la rentrée scolaire prévue le 10 septembre. Mais comment va se dérouler la campagne de vaccination ?
Au moment où nous mettions sous presse, peu d’informations circulent à ce propos. Une seule certitude cependant, avant de se rendre dans les lieux de vaccination, les parents des enfants reçoivent d’abord un message de la direction de l’établissement de leur secteur, les invitant à accompagner leurs enfants pour se faire vacciner.
Notons qu’il a été mis en place un plateforme dédiée à cette campagne de vaccination où les élèves et leurs parents communiquent le numéro Massar, ainsi que le vaccin choisi, à savoir Pfizer ou Sinopharm. Pour rappel, le numéro vert 0800 001 122 est mis à la disposition des élèves et de leurs parents qui souhaitent avoir plus de renseignements sur les modalités d’accès aux espaces du système électronique de gestion scolaire.
Autres détails concernant cette campagne de vaccination, en parallèle de celle destinée aux adultes, elle se déroule dans 419 centres, répartis sur le territoire national. Recommandée par le comité scientifique, la campagne de vaccination vise ainsi à accompagner la rentrée scolaire où il sera privilégié l’enseignement en présentiel, tout en limitant la circulation du virus dans les établissements scolaires. Les spécialistes sont unanimes.
La vaccination des 12-17 joue un rôle d’accélérateur pour le retour à une vie presque normale, en attendant la fin de la pandémie à l’échelle planétaire. «Pour casser les chaînes de transmission du virus et réduire le risque de l’émergence de nouvelles mutations et nouveaux variants, les mesures barrières, la vaccination des adultes, mais aussi celle des enfants sont primordiales, pour réduire au maximum les réservoirs du virus qui maintiennent la propagation et la multiplication du Sars-CoV-2», a souligné le chercheur en politiques et en systèmes de santé, Tayeb Hamdi. Le spécialiste d’ajouter dans une sortie en fin de semaine dernière : «Nous avons toujours vacciné nos enfants pour les protéger au maximum.
Aujourd’hui c’est pareil, avec en plus : protéger leur scolarité, leur socialisation et leur état de santé, protéger leurs familles et permettre un retour à la vie normale, seule garante de leur épanouissement, de leur développement sain et naturel». Il faut noter qu’à cause des décès liés à la pandémie, plus de 2 millions d’enfants dans le monde ont perdu un père, une mère, ou un grand-parent vivant dans leur foyer et s’occupant d’eux, selon Dr. Hamdi, soulignant que «jusqu’à présent, chaque 12 secondes un enfant devient orphelin à cause de la Covid-19».
Évoquant les raisons derrière la nécessaire vaccination des enfants, le chercheur souligne que des études et des résultats des essais cliniques sur les enfants ont confirmé l’innocuité, la sécurité et l’efficacité des vaccins anti-Covid-19 pour la tranche d’âge 12-17 ans.
Et de souligner qu’ avec la souche classique de la Covid-19, les enfants étaient peu propagateurs du virus, se contaminent peu, généralement asymptomatiques, rarement font une forme grave et plus rare encore la pandémie faisait des décès parmi les enfants.
Mais avec le variant Delta, même si en pourcentage la contamination des enfants reste faible, le nombre d’enfants contaminés, symptomatiques, hospitalisés, ou décédés, a considérablement augmenté ces dernières semaines dans le monde».
De même, un enfant qui a la Covid-19 asymptomatique est peu propagateur du virus, alors qu’un enfant symptomatique est propagateur du virus parmi d’autres enfants et parmi les adultes, a-t-il expliqué. Il fait remarquer par ailleurs que l’enseignement à distance a démontré ses limites et son impact négatif sur l’état de santé psychique des enfants et leur socialisation, faisant observer qu’assurer un enseignement présentiel nécessite la protection de ces mêmes enfants par la vaccination, et celle des enseignants, pour éviter que l’école ne ferme souvent, ou ne devienne un foyer de propagation de l’épidémie.
Reste que la vaccination de la tranche d’âge 12-17 peut relever du parcours du combattant. C’est une opération qui demande beaucoup de pédagogie, selon les experts qui recommandent une communication adoptée avec les parents et autres personnes qui accompagnent les enfants.
Par communication, laquelle fait partie fait partie intégrante de la technique d’interaction du vaccinateur avec chaque enfant et avec chaque parent ou autre personne qui s’occupe de l’enfant, il faut entendre le fait de donner verbalement des informations.
Tout est dans le ton de la voix pour une séance apaisée. En effet, même si les séances de vaccination sont particulièrement chargées, consacrer un peu de temps à fournir un minimum d’informations essentielles, lors de chaque rencontre vaccinale, est un avantage pour tous, nous dit-t-on.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO