Chambres professionnelles : plus de 12.000 candidats aux élections
En perspective du scrutin prévu le 7 août, le taux de couverture des élections des chambres professionnelles par les partis politiques s’est amélioré. Ce sont 12.383 candidats qui se disputeront 2.230 sièges, au sein des quatre catégories de chambres professionnelles.
Les préparatifs pour la tenue des élections professionnelles sont désormais achevés, après que le département de l’Intérieur ait annoncé le bilan provisoire du seuil de couverture, par les partis politiques, des sièges électoraux pour les Chambres de commerce, artisanat, pêche et agriculture. Les indicateurs, présentés par ledit département, révèlent que le RNI se positionne en tête des partis en course pour les élections prévues vendredi 7 août, avec 1.938 candidats, soit un taux de 15,6% du total des candidatures exprimées. Le Parti de la colombe a devancé plusieurs formations qui avaient obtenu des scores importants lors dernières élections professionnelles, comme le parti de l’Istiqlal qui a présenté 1.648 candidats, soit 13,3% du total, et le PAM qui arrive en 3e place avec 1.487 candidats, et 12% du total des candidatures. Outre ces indicateurs, portant sur le degré de mobilisation des partis politiques en vue des élections professionnelles, le bilan établi par le département de l’Intérieur indique que le total des candidatures pour les chambres d’agriculture atteint 2.461, soit quatre candidatures pour chaque siège électoral, alors que le nombre de candidatures, au titre des chambres de commerce, a atteint 5.377 candidats, soit une moyenne de six candidatures pour chaque siège électoral. Pour les chambres d’artisanat, la moyenne s’élève à huit candidatures par siège, avec 4.243 candidatures présentées, et 302 candidatures pour le prochain mandat des chambres de la pêche maritime. À souligner que le nombre des candidats, sans appartenance politique, demeure remarquable, avec 2.614 candidats indépendants comptant se présenter au premier scrutin électoral de l’année 2021.
Le déroulement du processus
La période des inscriptions aux nouvelles listes électorales, entamée le 10 mai, a pris fin le 30 du même mois. «Cette réforme vise à permettre aux professionnels des secteurs de l’agriculture, commerce, industrie, services, artisanat et pêche, non encore inscrits sur les listes électorales des Chambres professionnelles, de déposer leurs demandes d’inscription», précise le dispositif finalisé par l’Intérieur. La mise à jour des listes électorales des Chambres professionnelles a permis, par ailleurs, aux commissions administratives d’examiner les demandes de changement d’activité des électeurs inscrits. Cet examen est intervenu entre le 31 mai et le 2 juin. La nouvelle réglementation éditée impose le dépôt des listes, dont la révision a été effectuée entre le 6 et le 12 juin, à la fois auprès des Chambres professionnelles et des bureaux des autorités administratives compétentes. Quant à la mise à jour définitive des listes électorales des Chambres professionnelles, elle a été opérée le 24 juin dernier. À souligner que le renouvellement des instances représentatives des Chambres professionnelles représente une composante cruciale dans le rendement de la Chambre des conseillers, au sein de laquelle les futurs présidents ainsi que les membres dirigeants des Chambres professionnelles ont droit de siéger. Il faut rappeler que l’apurement des listes électorales et leur mise à jour constituent une exigence légale qui découle de la loi organique de la 2e Chambre, institution au sein de laquelle les professionnels des six secteurs représentés ont toute latitude pour exprimer leurs attentes.
Des plans d’action pour chaque groupement de chambres
En définitive, les solutions apportées par la nouvelle loi sur les Chambres professionnelles, qui est entrée en vigueur en janvier 2021, visent à mettre en œuvre les recommandations émises par les deux chambres du parlement dans leurs rapports sur la question de l’élargissement des missions de ces instances. Ainsi, en plus de la gestion des marchés de gros, des gares routières et des abattoirs, les chambres ont également le dernier mot pour ce qui est de la gestion des foires régionales, des entrepôts frigorifiques, des Conseils des universités, des Agences de transport urbain et des Agences locales de distribution d’eau et d’électricité. Les chambres sont actuellement de dimensions différentes, composées de sept à 21 membres, avec un statut qui met en avant de nouvelles règles pour les missions représentatives, consultatives, d’appui et de promotion. Des plans stratégiques sont également prévus. Il s’agit, essentiellement, d’adopter, dans le cadre de leurs budgets, une vision à long terme qui s’appuie sur la mise en place des plans stratégiques. Enfin, la révision validée intervient après que le nombre de chambres professionnelles ait été revu à la baisse, en vue de se conformer au découpage régional, de même qu’un programme de soutien financier aux nouvelles chambres a été achevé.
Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO